Parmi les thèmes de la métamorphose de l'homme en animal, se trouve celui du loup-garou : l'homme qui, sous l'effet d'un sortilège ou alors par transformation interne, se transforme en loup… Dans d'autres cultures, il s'agit de l'homme-jaguar, de l'homme-panthère ou de l'homme-hyène, mais il s'agit toujours du même personnage : un être mi-homme, mi-bête. Le nom de loup-garou est composé du français loup et du mot garou, qui vient du francique werwolf, qui est lui-même un composé signifiant «homme-loup». Wolf a le sens de loup, mais aussi celui de «voleur». Le loup-garou est également appelé lycanthrope, mot composé à partir du grec lycos «loup» et anthropos «homme», autrement dit l'homme loup. On désigne par lycanthropie la maladie mentale qui consiste à se prendre pour un loup et à se comporter comme tel. Le plus effrayant est que l'être métamorphosé ne l'est pas complètement : ce n'est ni un loup, ni un jaguar, ni une panthère, ce n'est plus non plus un être humain. Il tient de la bête la sauvagerie et la puissance, de l'homme le discernement…. C'est que le loup-garou, comme tout monstre issu d'un humain, garde le sens de l'entendement. Il sait qu'il fait du mal et il s'en repaît : la forme animale lui permet de satisfaire ses besoins de cruauté et de sauvagerie. Le mythe du loup-garou s'est surtout développé en Europe, à une époque où les forêts étaient infestées de loups. Les bêtes féroces, chassées par la faim, faisaient souvent des incursions dans les villages pour emporter non seulement des bêtes, mais aussi des humains.