Réaction n Le ministère de l'Agriculture rassure les citoyens sur la bonne santé du cheptel ovin. Des rumeurs ont circulé ces derniers jours concernant la santé du cheptel ovin national. Certains organes de la presse nationale ont fait état de son atteinte de maladie, appelant les citoyens à faire preuve de vigilance avant l'achat de moutons à sacrifier le jour de l'Aïd. Une rumeur qui a mis les citoyens dans une situation de confusion totale et a poussé certains à prendre la décision de boycotter les marchés de bétail. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a réagi lundi dernier, rassurant que le cheptel ovin est en bonne santé. «Notre cheptel se porte bien, et ce, depuis quelques années déjà, c'est-à-dire depuis la dernière épizootie de la fièvre aphteuse enregistrée en 1999», a indiqué Karim Boughanem, directeur de la santé animale au ministère. Cette maladie a disparu selon lui grâce à un vaste programme national de vaccination très rigoureux mis en place par les services vétérinaires. Cela permet d'ailleurs à l'Algérie «d'obtenir le statut d'officiellement indemne de cette pathologie auprès de l'organisation mondiale de la santé animale», s'est-il félicité. Le même responsable a affirmé que le cheptel national (celui déclaré à travers les campagnes de vaccination) a atteint cette année 22,5 millions de têtes contre 21 millions en 2009 et la moyenne qui est sacrifiée chaque année tourne autour de 5 millions de têtes. Un chiffre concernant uniquement les bêtes tuées au niveau des abattoirs, ce qui est loin de représenter le chiffre réel, sachant que la majeure partie des citoyens sacrifient les moutons chez eux. A l'approche de l'Aïd El-Adha, la direction des services vétérinaires relance l'opération «Aïd sans kyste», qui allie une large sensibilisation de la population aux mesures d'hygiène, un renforcement de contrôle du mouvement du cheptel à travers le territoire national et une mise en place des points de contrôle des moyens de transport interwilayas du cheptel en exigeant des certificats de bonne santé des animaux délivrés par les services vétérinaires. Le contrôle sanitaire des carcasses et organes d'animaux sacrifiés sera donc intensifié d'autant plus que l'abattage rituel s'effectue en général en dehors des abattoirs et dans des emplacements non autorisés par les autorités locales. Afin d'optimiser l'encadrement sanitaire, des mesures ont été prises par les pouvoirs publics dont la fixation au préalable, par arrêté de wilaya, des différents lieux de rassemblement et de vente d'animaux et l'organisation d'émissions radiophoniques et télévisées, en incluant les radios locales, pour diffuser des messages de sensibilisation. Des permanences effectuées par les services vétérinaires de wilaya et des autres services concernés par cette opération seront mises en place au niveau des APC et des lieux d'abattage et de rassemblement des animaux.