Acculé par la rupture de stock nationale de l'anesthésiant utilisé dans les exécutions capitales, l'Oklahoma (sud des Etats-Unis) souhaite lui substituer un produit utilisé pour euthanasier les animaux, mais doit encore en répondre devant la justice. Depuis plusieurs mois, certains Etats américains peinent à trouver du thiopental, le seul anesthésiant autorisé dans tous le pays comme premier des trois produits administrés pour tuer un condamné à mort. Le seul laboratoire américain fabriquant cet anesthésiant est cependant en rupture de stock jusqu'à début 2011 au plus tôt. Mais les Etats n'ont pas pour autant renoncé à mener à bien les exécutions prévues, rivalisant d'imagination pour pallier l'inexistence de thiopental. Le 27 octobre, l'Arizona (sud-ouest) a exécuté Jeffrey Landrigan, 48 ans, avec du thiopental importé, en refusant de dévoiler son origine, mais avec la bénédiction de la Cour suprême. Le 14, l'Oklahoma a exécuté Donald Wickerly, 41 ans, à l'aide d'une dose d'anesthésiant empruntée à l'Arkansas voisin. Dans sa réponse, l'Oklahoma rappelle que le pentobarbital «est connu pour ses larges usages vétérinaires» et assure qu'il a «déjà été utilisé et expérimenté» pour ses effets barbituriques sur des hommes.