Soutien n De nombreuses organisations mondiales et associations de soutien au peuple sahraoui de par le monde ont manifesté et appelé à des sanctions contre le Maroc. L'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a appelé à l'ouverture d'une enquête «exhaustive et transparente» sur la répression menée par les forces marocaines dans le camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d'El Ayoun. Après avoir relevé que les unités militaires marocaines sont rentrées de force dans le camp, le 8 novembre passé, lors d'un assaut ayant fait des morts et des blessés, l'OMCT a souligné que les manifestations qui ont éclaté, par la suite, à El Ayoun marquent le rejet des Sahraouis du démantèlement du camp de Gdeim Izik. L'Organisation a exprimé sa préoccupation quant au sort réservé aux centaines de Sahraouis arrêtés par les forces marocaines lors de ces manifestations. Elle a appelé les autorités marocaines a garantir «l'intégrité physique et psychologique" des Sahraouis arrêtés, à «faire cesser les abus, torture et mauvais traitements» infligés aux Sahraouis en détention et à leur garantir un jugement juste et équitable. Elle a déploré, en outre, l'absence des médias pour informer l'opinion internationale sur ce qui s'est passé à Gdeim Izik. Constatant que ce sont les autorités marocaines qui avaient interdit aux journalistes et aux observateurs internationaux de se rendre dans la ville occupée d'El Ayoun, l'OMCT a également déploré le recours de ces autorités à la publication d'informations «confuses» et «vagues» sur la situation qui prévalait dans le camp et dans la capitale sahraouie occupée. Par ailleurs, de nombreux amis de la cause sahraouie ont protesté, hier samedi, dans les différents pays européens contre la répression exercée dans les territoires occupés du Sahara occidental. Grande Bretagne, France, Italie et Espagne, les protestataires, issus de divers horizons et venus de différentes régions, ont bravé les intempéries et le froid pour «dénoncer et condamner les assassinats et les arrestations» pratiqués contre les populations sahraouies du «Camp de la liberté» près d'El-Ayoun occupée, le 8 novembre et les jours qui ont suivi. «Nous sommes venus pour condamner les graves atteintes aux droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et pour dénoncer le silence des régimes européens face à la tragédie qui frappe le peuple sahraoui», a précisé la présidente de l'association Italienne «Jaima Sahraouie», Federica Cani. Les manifestants ont appelé, à cet égard, à des pressions contre le régime marocain pour qu'il mette fin immédiatement à l'oppression du peuple sahraoui, dont nous sommes et resterons solidaires jusqu'à la reconnaissance effective de ses droits légitimes, dont l'autodétermination». Ceux-ci, estiment que «l'impunité dont jouit le Maroc doit cesser».