Interrogé récemment par les députés à l'Assemblée Populaire Nationale (APN) sur le manque de liquidités, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a estimé que l'offre était largement supérieure à la demande et que les efforts fournis en matière de production n'étaient pas en mesure de venir à bout de ce problème récurrent. Il a affirmé que la forte demande sur les liquidités n'est pas due uniquement aux cycles saisonniers comme celui de l'été dernier (vacances, ramadan, Aïd et rentrée scolaire), mais également à un autre facteur, à savoir la persistance des transactions informelles. «Il faut le reconnaître, la demande est plus importante que l'offre en raison notamment du marché parallèle. La demande est également liée au blanchiment d'argent et aux opérations de transfert illégal d'argent», a-t-il précisé. «L'édition des billets de banque et autres pièces est en croissance continue depuis 2000. A septembre 2010, la Banque Centrale a enregistré 237 milliards de dinars en circulation. Aussi, la production de la monnaie fiduciaire a augmenté de 23% en 2007, 24% en 2008, 10,7% en 2009 et 230% en 2006. A fin 2009, les nouveaux billets de 1 000 DA ont connu une croissance de 87% contre 4,2% pour les billets de 500 dinars et 7,9% pour ceux de 200 DA (coupures de 1993) », a-t-il noté. C'est dire que les billets sont «absorbés» dès leur mise en circulation.