Entre l?utilité domestique et l?avantage artistique, les métiers d?antan ont su créer ce lien incorruptible, resté le témoin de leur grandeur et de leur générosité. Les profondes mutations qui ont marqué la société, poussée dans une course effrénée vers la globalisation, ont engendré une nouvelle dynamique sociale qui ne fonctionne qu?avec la logique de masse et qui, pis encore, vient indirectement à nier les spécificités culturelles des pays au profit d?un cliché standard. L?artisanat dépend de son environnement socio-économique, affirme Mme Beskri chargée de la promotion à la Chambre des métiers d?Alger. Cette même responsable explique que l?indisponibilité de la matière première est le grand problème des artisans qui demandent son intégration dans les aides octroyées par l?Etat. L?agonie de la vannerie est directement liée au manque flagrant de l?alfa. Le problème du tissage est autre, mais il conduira certainement à la même conséquence, à savoir la disparition du métier. L?absence de filatures et d?usines de fabrication de laine naturelle, en est la cause. Il ne reste qu?une seule usine de ce genre sur le territoire national et son arrêt signifie la mort de ce créneau. «Ils n?ont pas besoin d?équipements puisqu?ils travaillent avec un outillage simple sans oublier que leur formation n?est pas académique. Leur faciliter la tâche serait rendre service à l?art traditionnel algérien et non aux artisans», conclura Mme Beskri.