Résumé de la 43e partie n Debbie Brambroffe, fille de l'entrepreneur des pompes funèbres à qui s'adresse le docteur Shipman, donne l'alerte sur les décès suspects des patientes du médecin. Un des médecins consultés, le docteur Linda Reynolds prend la décision d'alerter la police. Le coroner John Pollard est informé. Il alerte ses supérieurs. On saisit les dossiers du docteur Shipman et on les passe à la loupe. On découvre que tous les décès sont mentionnés avec les causes, et les traitements administrés aux patients correspondent aux maladies. La conclusion s'impose : il n'y a rien d'anormal… Mais la police est loin de se douter que Shipman a falsifié les dossiers de ses patients. Mais l'affaire n'allait pas tarder à éclater. Le docteur n'a pas été tenu au courant de l'enquête dont il vient de faire l'objet. Il continue donc à tuer des patients. Le 11 mai, il fait une injection à Winifred Mellor, une veuve de 73 ans, qui meurt dans son domicile. Shipman constate lui-même le décès et conclut à une thrombose coronarienne. Le 12 juin, c'est au tour de Joan Melia, une divorcée de 73 ans, qui décède d'une pneumonie et d'un emphysème. Puis vient le tour de Kathleen Grundy, 81 ans. C'est une patiente du docteur Shipman. C'est également une femme connue. Ancien maire de Hyde, elle s'est signalée par son énergie et surtout ses actes de bienfaisance. Sa plus belle œuvre est un restaurant du cœur qui sert des repas aux personnes âgées. Elle est aimée de sa famille et de ses nombreux amis. Et même si elle vit seule, elle reçoit de nombreuses visites. Autre détail important : Katheen Grundy est une femme riche. Ce sera l'un des rares cas où, à la motivation de donner la mort, Shipman ajoutera l'argument de l'argent. Le 24 juin 1998, le docteur Shipman a décidé de supprimer la vieille femme. Il se rend chez chez elle et lui explique l'objet de sa visite. «Je suis en train de faire une étude sur le vieillissement… J'ai besoin de prélèvements sanguins !» Elle s'allonge sur le divan et retrousse les manches. Le médecin s'approche, la seringue à la main. Il fait la piqûre. Puis il se lève et, constatant le décès de la vieille femme, il sourit. Il remet la manche et, sans déranger davantage le corps, il sort de la maison. Comme madame Grundy avait, ce jour-là rendez-vous avec des amis, ceux-ci sont étonnés de ne pas la voir. On appelle chez elle, mais personne ne répond. Alors on décide de se rendre chez elle. On sonne à la porte mais personne n'ouvre. C'est alors qu'on s'aperçoit que la porte est ouverte. On entre. On va directement au salon et on découvre la vieille femme, étendue sur un divan, donnant l'impression de dormir. «Elle est morte !» On s'étonne : la défunte est habillée, comme si elle allait sortir. S'est-elle étendue sur son divan après avoir ressenti de la fatigue ? Personne ne saurait y répondre. On se rappelle alors que la défunte est soignée par le docteur Shipman. On l'appelle aussitôt. Le médecin arrive peu après. Il examine la vieille dame. Il n'y a pas de doute, elle est morte ! Il ajoute : «Je viens de la voir, dit-il, je lui ai fait un prélèvement de sang…» On pense à la fille de madame Grundy. C'est Shipman qui annonce la nouvelle à la fille de la défunte, Angela Woodruff. La jeune femme est choquée. Le médecin soupire. — Je l'ai vue, et il y a, à peine quelques heures… elle se portait comme un charme ! (à suivre...)