Résumé de la 41e partie n On meurt comme des mouches, autour du docteur Shipman, mais, lui, continue à se comporter le plus normalement du monde.. La prochaine victime est Maureen Alice Ward, cinquante-sept ans. Elle est alitée et souffre d'un cancer. Il va lui rendre visite. Il tire sa trousse. — J'ai là un produit qui va vous aider à surmonter votre souffrance ! — Alors, injectez-le moi ! Le docteur la regarde. Est-ce de la pitié qu'il ressent ? Il se rappelle plutôt sa mère, morte justement d'un cancer, alors qu'il avait dix-sept ans. — Donnez-moi votre bras ! Il prend le bras et retrousse la manche. —Vous n'allez rien sentir ! Il la pique et, comme à son habitude, injecte lentement le liquide, guettant la réaction de la patiente. — Tout va aller bien, maintenant, vous ne souffrirez plus ! Pour cette patiente, le médecin indiquera, comme cause du décès, une tumeur du cerveau. Des signes avant-coureurs annoncent le drame. L'entrepreneur des pompes funèbres à qui s'adresse le docteur Shipman, Alan Massey, est inquiet : non seulement, les patients qu'il traite meurent à un taux très élevé, mais aussi, il les trouve, quand il est appelé pour les récupérer, dans une étrange posture. La plupart sont assis sur une chaise ou un fauteuil ! Plus tard, quand on l'interrogera, il avouera : — C'est vrai, qu'on peut mourir aussi bien dans son lit que dans un fauteuil ou sur une chaise, mais ce fait m'a paru bizarre ! Les patients du docteur Shipman sont tous morts de la même maladie ! Et le plus étrange, rien n'indiquait, dans l'allure de la victime, qu'elle était malade… Je ne remarquais, sur les tables, ni médicaments ni fioles, la panoplie habituelle des malades sur le point de mourir. La plupart étaient normalement habillées, pas de robes de chambre, ni de pyjamas ! L'entrepreneur interroge le médecin. — Est-ce que tout va bien, docteur ? Êtes-vous préoccupé par quelque chose ? Le médecin le regarde d'un air étrange. — Non, tout va bien… — Ces décès… vous ne croyez pas qu'il y en a trop ? — Non. La plupart des malades que je soigne souffrent de graves affections ! L'entrepreneur insiste. — Ce n'est pas mon impression ! Le médecin fronce les sourcils. — Chaque décès est noté, avec les causes de la mort. Vous voulez peut-être vérifier mon carnet médical ! — Je voudrais bien. Le médecin lui remet son carnet. L'entrepreneur le consulte. — Tout est en ordre ! Les certificats de décès et les causes de la mort sont, en effet, bien indiqués. —Vous voyez, dit le médecin, il n'y a aucun reproche à se faire ! (à suivre ...)