Campagne n La Confédération africaine de football vient de rendre publique la liste des six candidats à l'élection du bureau exécutif de la FIFA pour la période 2011-2015. Le nom du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, y figure sans surprise. Ces élections auront lieu le 23 février prochain à Khartoum, au Soudan, soit la veille de la finale du CHAN auquel prendra part notre équipe nationale des A', et où Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), postule à briguer un mandat au sein de la plus haute institution mondiale. Pour y arriver, le patron de la FAF devra découdre avec de sérieux candidats, en l'occurrence le Sud-Africain Danny Jordan, le Zambien Kalusha Bwalya, le Seychellois Suketu Patel, l'Ivoirien Jacques Bernard Anouma et le Nigerian Al Haji Ibrahim Galadima qui devrait remplacer Amos Adumu, membre exécutif de la FIFA, suspendu de toute activité liée au football pour une durée de trois ans pour une affaire de corruption qui a éclaboussé l'instance internationale. Toutefois, la FIFA et la CAF devront attendre les résultats du recours introduit par Adumu pour trancher sur sa candidature dans les jours qui viennent. Les chances de Mohamed Raouraoua sont intactes pour ne pas dire grandes, estiment certains observateurs qui agissent dans les coulisses de la CAF, compte tenu du poids de l'Algérien, déjà membre exécutif de l'instance africaine et occupant plusieurs postes de taille. Il est, faut-il le rappeler, président de la commission des stratégies globales et de la situation politique, économique et sociale du football après avoir présidé la TASK-Force de la FIFA. Raouraoua est également président de la commission juridique, du statut des joueurs et des médias de la CAF, président de la commission des compétitions de la Ligue des champions des clubs arabe et vice-président de l'UAAF et président de l'UNAF. Agé de 65 ans, Mohamed Raouraoua a été honoré en décembre dernier par le prix Presidential Award de la CAF pour son engagement et ses activités dans le développement du football en Afrique et de la meilleure personnalité sportive en Algérie par l'APS. C'est dire que l'Algérien jouit d'une réputation et d'un poids considérable dans les rouages du football international. Jusque-là tout va bien, sauf que les médias Egyptiens se sont mêlés il y a deux jours estimant que Raouraoua drague leurs dirigeants pour leur soutien lors de l'élection, après avoir serré la main du capitaine Ahmed Hassen qui se trouvait à Aspetar au Qatar. Après la réconciliation avec Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne de football, qui, faut-il le souligner n'a pas plu à tout le monde et suscité moult interprétations, après les incidents du Caire du 12 novembre 2009 et le caillassage du bus qui emmenait notre équipe nationale, les médias du Nil n'ont pas raté l'occasion de lier ces deux poignées de main (Zaher et Hassen) à la candidature de Raouraoua pour s'attirer l'appui de l'Egypte que l'Algérie boycotte dans plusieurs domaines ! En effet, les gens du TNA, la foire du livre (qui a fait couler beaucoup d'encre et créé polémique) et tout récemment le festival du film arabe à Oran), ont tous adopté une position contre certains médias et artistes égyptiens qui n'ont pas hésité à insulter l'Algérie, son histoire, son peuple et ses martyrs. La visite du capitaine des Pharaons Ahmed Hassan à Aspitar ! Raouraoua semble avoir choisi de tourner la page, estimant qu'il était temps de débuter une nouvelle ère empreinte de respect mutuel, tout en réfutant l'idée d'avoir rendu visite au capitaine des Pharaons qu'il a rencontré par pur hasard alors qu'il était allé s'enquérir de la santé de Mohamed Derrag, joueur du MC Alger, et de préparer la venue de Sofiane Hanitser au niveau de la clinique qatarie. Raouraoua a beau expliquer ses positions, mais les Egyptiens ne le voient pas de cet œil et insistent sur le fait que l'Algérien cherche le soutien de leur pays dont l'influence au sein de l'instance africaine, et dont le siège est toujours au Caire pour ceux qui l'auraient oublié, est indéniable. L'avenir nous dira si vraiment la candidature de Raouraoua passera grâce – ou pas – à l'appui de l'Egypte avec laquelle la réconciliation a pris le pas, comme en témoigne le transfert d'Aoudia de la JS Kabylie au Zamalek.