Objectif n Dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), le gouvernement vise à créer 30 000 microentreprises chaque année. «Entre 2009 et 2010, nous avons pu créer plus de 20 000 micro-entreprises pour l'Ansej», a indiqué ce matin sur les ondes de la chaîne III le directeur général de l'emploi au ministère du travail de l'emploi et de la sécurité sociale, Saïd Annane. «Je pense que l'objectif de 30 000 entreprises par an est à notre portée», a-t-il estimé. Selon lui, toutes les mesures ont été prises au niveau de toutes les wilayas pour faire de la microentreprise un véritable levier de la politique nationale de l'emploi. Toutefois, l'Office national des statistiques (Ons) estime que le taux de chômage chez les jeunes âgés entre 18 et 25 ans reste toujours préoccupant. Ce taux élevé, particulièrement chez les diplômés, est attribué par les analystes à l'échec des politiques de l'emploi mises en place dans certains dispositifs d'emploi. Interrogé sur ce point, M. Annane a estimé que les politiques d'emploi n'ont pas échoué. «Nous avons revu et corrigé ces dispositifs. Avant, il y avait le contrat de pré-emploi. Aujourd'hui, nous avons par exemple le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip), qui est plus en adéquation avec les besoins des entreprises», a estimé M. Annane. Pour lui, les résultats réalisés sont probants. A cet effet, il dira : «Nous avons réussi, en 2010, à offrir 100 000 postes d'emploi dans le cadre de ce dispositif au diplômé de l'enseignement supérieur.» Pour rappel, cette démarche ne date que de 2008. La création de postes d'emploi durables et de qualité est une préoccupation majeure dans notre pays. Pour atteindre cet objectif, la direction générale de l'emploi favorise deux grandes options. La formation des demandeurs d'emploi qui est le gage de la qualité de l'emploi et le traitement du chômage par une approche économique. Interrogé sur certains créneaux d'activité gelés pour une certaine période et dégelés par la suite, il a expliqué qu'une pause a été marquée dans certains créneaux d'activité, tels que le transport et les taxiphones. Selon lui, la situation actuelle qui a été marquée par l'ouverture de pratiquement tous les créneaux aux jeunes est un contexte favorable parce qu'il y a du développement. «Nous voulons que la microentreprise accompagne le développement local et c'est pour cela que le premier responsable du secteur, le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a décidé d'accorder aux jeunes le choix du créneau d'activité qui les intéresse», a-t-il dit. «Laissons les jeunes aller vers les créneaux qui leur paraissent les plus appropriés», a-t-il ajouté. Questionné sur le recours à la main-d'œuvre étrangère pour les métiers déficitaires, il a indiqué que ce recours est très limité dans notre pays. Selon lui, cette main d'œuvre étrangère est inferieure à 50 000 travailleurs. «Elle est concentrée dans le bâtiment et les travaux publics», a-t-il conclu.