La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a annoncé, hier, lundi, la réalisation, en 2011, de 60 projets cinématographiques, notamment dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Khalida Toumi qui répondait aux membres du Conseil de la nation sur le projet de loi relatif au cinéma, a indiqué que depuis la relance et le financement du fonds de promotion et de développement de l'industrie cinématographique à l'occasion de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe en 2007», l'Etat a estimé impératif de relancer le secteur après une période d'inertie ayant duré près d'une décennie. A une question sur le financement des projets cinématographiques, Khalida Toumi a précisé que le fonds de développement du cinéma créé en 1967 a été introduit dans la loi de finances 2010 et est «régi par un cadre juridique conformément au décret exécutif de 1991». La mémoire et le legs historiques relèvent des attributions du ministère des Moudjahidine, contrairement au cinéma qui incombe au ministère de la Culture, a-t-elle rappelé. Elle a ajouté ensuite que depuis 2007, aucun film financé par le ministère de la Culture n'a été projeté en avant-première à l'étranger. Ils ont tous été projetés en avant-première dans l'une des salles dont le ministère de la Culture détenait un permis d'exploitation, a-t-elle précisé. Plusieurs salles de cinéma ont été détournées de leur vocation, les chaînes satellitaires et télévisées n'étant pas tenues juridiquement de présenter la production nationale, a encore rappelé la ministre. Evoquant les films algériens ayant décroché des prix dans des festivals et concours internationaux, Khalida Toumi a expliqué que «nous n'avons pas vu ces films sur ces chaînes pour les mêmes raisons». Par ailleurs, la ministre a indiqué avoir demandé aux médias lourds (télévision et radio) de préparer des émissions sur le cinéma rappelant l'institutionnalisation des festivals de Djamila, d'Oran et du film amazigh.