Chiffre n Environ 65 000 Algériens vivent de façon régulière en Espagne. 1 400 Algériens qui y habitaient de façon illégale ont regagné le pays l'année dernière. L'Algérie et l'Espagne ont décidé d'engager des discussions pour la facilitation de l'octroi de visas, au terme d'un entretien entre le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah et le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères espagnol, Antonio Yanez-Barnuevo Garcia, a indiqué, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les deux ministres ont souhaité, lors de leur rencontre, lundi, à Madrid, étendre la coopération bilatérale au volet circulation des personnes et ont convenu que les deux pays engageront prochainement des discussions sur un accord de facilitation de l'octroi de visas, précise la même source. Il a été noté, à cet égard, l'augmentation «significative» du nombre de visas touristiques et d'affaires en 2010. Une tendance que les deux parties souhaitent encourager. M. Benatallah a, en outre, mentionné la coopération entre les deux pays en matière de réadmission des irréguliers, précisant que le nombre de compatriotes qui ont regagné le pays en 2010, au titre de la coopération, s'élève à plus de 1 400. La communauté algérienne établie en Espagne compte environ 65 000 citoyens immatriculés auprès des services consulaires à Madrid et à Alicante. Une communauté qui s'est accrue au cours de ces dernières années, «tout en restant l'une des communautés étrangères les plus réduites». Il a été remarqué qu'elle vit, selon les témoignages, dans un environnement généralement «moins affecté par les accents xénophobes et baignant dans un pays où est ancrée la diversité culturelle». M. Benatallah qui séjourne en Espagne, depuis vendredi dernier, a eu plusieurs contacts avec les membres de la communauté algérienne établie dans ce pays. A Madrid, M. Benatallah a tenu une réunion de travail et d'évaluation avec une quarantaine d'associations algériennes représentant l'ensemble du mouvement associatif algérien en Espagne. Les représentants de ces associations ont présenté au secrétaire d'Etat «un inventaire d'actions et de propositions» pour la prise en charge des ressortissants algériens en Espagne. A Alicante, les Algériens ont exprimé leur crainte, estimant qu'ils seraient «marginalisés et considérés comme une communauté de seconde classe». En réponse à cette préoccupation, M. Benatallah a annoncé l'ouverture prochaine d'un consulat général à Barcelone. Dans leurs différentes interventions, les responsables du mouvement associatif ont, en outre, sollicité le soutien de l'Etat pour le rapatriement des mineurs et tenu à «alerter les candidats potentiels à la harga sur l'absence de perspectives en Espagne du fait de la crise économique, l'absence de possibilité de régulation et la dérive vers la délinquance».