Séduction Ali Benflis a su, hier après-midi, au centre culturel communal du chef-lieu de la wilaya de Skikda, capter l?attention de la très nombreuse foule venue assister à son meeting électoral. Dans une ville partagée souvent entre trois courants d?opinions favorables à la fois à Abdallah Djaballah (MRN), au président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, et au candidat du FLN, Ali Benflis, la fièvre électorale commence à dépeindre l?atmosphère locale. C?est dans cette effervescence purement électoraliste que l?itinéraire de campagne du candidat Ali Benflis l?a conduit dans les localités de Collo et Tamalous où il a effectué de simples haltes et dans cette ville de Skikda où il a tenu un meeting. Sous les chants mi-patriotiques, mi-électoralistes du revenant Mohamed Mazouni, et à l?ombre de slogans tels que « Ali Benflis : la capacité d?écoute, la force du changement» ou encore «La force dans l?action et la modération dans le comportement», le patron du plus vieux parti de la scène nationale a entamé la présentation de son programme politique devant une assistance «chauffée à blanc». Articulé autour de trois postulants de base, «le constat ou le diagnostic de la situation actuelle du pays», «les remèdes et solutions» à ses problèmes et enfin «les engagements» du candidat s?il est élu président de la République, le discours de Ali Benflis, durant ce meeting, n?a pas vraiment apporté de nouveautés. «L?Algérie est malade de sa démocratie tordue, bâtie sur la hogra, malade de son économie qui se caractérise par un taux de chômage de 70% et une misère sociale dans un pays très riche», sont les leitmotive du discours de Ali Benflis. Aussi, celui que la loi du système politico-judiciaire algérien présente comme le «candidat indépendant» et qui se proclame comme celui du FLN authentique, a réitéré quelques-uns de ses 100 engagements qu?il a promis de réaliser si jamais il est porté par les urnes au pouvoir. Parmi ces engagements, le candidat Benflis a promis d?adopter une loi sur les partis politiques, une autre sur les élections et une dernière sur la neutralité de l?Administration. Chiffre à l?appui, M. Benflis a promis, sur le plan économique, de créer 1 500 entreprises annuellement, et de procéder à la mise à niveau de 1 000 autres privées et publiques. Il s?est aussi engagé à créer une banque spécialisée dans l?octroi de crédits à la jeunesse et une indemnité d?assurance-chômage. Enfin, parlant de la proclamation de la neutralité de l?armée dans ces joutes électorales et de ce qu?il a appelé «la peur de certains» des résultats des urnes, Benflis a fait rire toute l??assistance en disant que «la compétition est devenue rude» et elle provoque pas mal de frayeur.