Dans toutes les localités où il est passé, Benflis a drainé des foules et réussi des meetings extraordinaires. Le candidat du FLN a animé hier, un meeting à Tizi-Ouzou, un autre à Boumerdès et pour clôturer ce dernier jour de la campagne électorale pour la présidentielle, à Bordj El Kiffan, à 20 km à l'est d'Alger. Ali Benflis a sillonné presque tout le territoire national d'est en ouest et du nord au sud. Il a visité en tout 47 wilayas où il a animé plus de 100 meetings et fait une centaine d'autres rencontres de proximité en dehors des chefs-lieux de wilaya. Ce rythme effréné a été marqué par trois meetings en moyenne dans deux à trois wilayas du pays par jour. Au bout de dix-neuf jours de campagne menée au pas de charge, les membres du staff de Benflis se déclarent satisfaits: «Globalement la campagne s'est bien déroulée, l'engouement et la spontanéité affichés par les populations que notre candidat a rencontré dans ses différentes sorties effectuées sur le terrain nous donnent beaucoup d'espoir», se félicite M.Saïdani membre du staff de campagne de Benflis. «La campagne est globalement satisfaisante, elle a été bouclée dans la sérénité malgré des dépassements constatés dans certaines wilayas», appuie Sofiane Djillali, un autre membre de la direction de campagne de Benflis, notant que «toute notre attention est focalisée sur le jour du vote». La campagne électorale du candidat Benflis a été marquée par quelques incidents, qui à plusieurs reprises ont failli dégénérer en des situations préjudiciables à cette élection. A Illizi, les pro-Bouteflika ont envahi la salle et empêché la tenue du meeting du candidat du FLN. En outre, dans certaines wilayas et autres localités, le cortège de la délégation de Benflis a été attaqué par les supporters de M.Bouteflika endommageant des véhicules. Selon les rapports de presse, ces situations sont dues au relâchement «voulu» des services de sécurité «avec la complicité des autorités locales» dont les chefs de daira et les walis que Benflis lui-même a dénoncé dans ses meetings. C'est le cas notamment à Berrouaguia, Chlef, Relizane, Aflou et Tissemsilt. Il faut ajouter à cela les permanences qui ont été brûlées. D'autres dépassements ont été remarqués et signalés par le staff de Benflis. «Des dépassements ont été enregistrés au niveau de la capitale comme par exemple des affiches collées sur des bus publics, et sur des panneaux publicitaires alors que la loi électorale est très claire et elle a réservé des espaces bien définis», déplore M.Saïdani. Il a relevé également une partialité au niveau de la télévision nationale qui «en plus du président-candidat, des créneaux ont été réservés aux autres personnalités comme le chef du gouvernement, Abouguerra Soltani qui ont bénéficié eux aussi des passages à la télévision», a fait remarqué M Saidani dénonçant ce manque «d'équité, d'égalité et cette improbité». Sur un autre plan, le candidat du FLN a véritablement créé la surprise durant cette campagne pour devenir l'un des plus sérieux prétendants à la magistrature suprême aux côtés du président-candidat. Un fait vérifiable puisque dans toutes les localités où il est passé, Benflis a drainé des foules et réussi des meetings extraordinaires. Tlemcen, Béjaïa, Constantine, et Tizi-Ouzou hier où il a été accueilli par des milliers de personnes, pour ne citer que celles-là. Benflis a axé sa campagne durant tout son périple sur trois sujets principaux qu'il a à chaque fois développés : la démocratie «malade dans notre pays», l'économie «à l'arrêt depuis cinq ans» et le tissu social «menacé de dislocation». A 48 heures du jour du vote, la permanence du FLN retenait son souffle hier, et la levée des boucliers sur le soupçon de fraude évoqué par les candidats ne se fera qu'au lendemain du scrutin. «Nous espérons que le scrutin se déroulera dans les conditions édictées par la loi» souhaite-t-on à la permanence du FLN.