Résumé de la 12e partie n Karim est venu offrir un bouquet de roses à Souad. Celle-ci l'attire dans sa chambre. Le jeune garçon est très troublé. ne t'en va pas ! Il la regarde. Elle le regarde aussi et sourit. — tu aimes la musique ? — oui, dit-il, dans un souffle. — je vais te passer une cassette. Il y a une imposante chaîne stéréo dans la chambre. — dis-moi ce que tu aimes… Mais il est si troublé qu'il ne répond pas. — bon, je vais choisir pour toi… La musique monte lentement. Karim, qui a dû rêver de ces instants, est effrayé. — assois-toi… Il y a un fauteuil, mais Souad lui indique le lit. — mets-toi là… Il s'assoit. Elle se met à côté de lui. Il baisse les yeux. — tu as peur ? Il lève les yeux. Il ne peut répondre. — ne réponds pas, lui dit-elle. Il a brusquement une réaction. Il se lève. — je vais partir… — non, je ne veux pas ! Elle le prend par la main et le rassoit sur le lit. et, sans lâcher sa main, elle se rapproche de lui. Il se met aussitôt à trembler. — N'aie pas peur, lui dit-elle. Il veut encore se lever et partir mais elle le retient. — tu ne m'aimes donc pas ? — Si Tahar… — Si Tahar est vieux et moche, en revanche, toi, tu es beau et jeune ! Il a peur. Il la regarde, avec des yeux suppliants, comme s'il voulait lui demander quelque chose. Mais il n'ose pas le faire, du moins pas encore, comme s'il attendait d'elle une réaction. Elle le regarde aussi. Elle lui sourit, elle l'encourage… — Karim, tu es si beau… Alors, il lui caresse la joue et murmure : — je t'aime… Elle se lève. Il la regarde, désespéré. Mais elle lui dit : — attends… Elle ferme la porte et tire les rideaux, plongeant la chambre dans l'obscurité. Elle entend la voix plaintive de Karim qui la réclame, comme un enfant qui réclame sa mère. — viens… je t'en prie, viens… Et elle va le rejoindre, dans l'obscurité. En fait, voilà quelques jours qu'elle a échafaudé un plan. Un plan qui va lui permettre de donner satisfaction à son mari et de sauvegarder son avenir. Un plan dont le jeune Karim n'est qu'une pièce… (à suivre...)