Résumé de la 53e partie n Dans sa chambre, Omar revit, instant après instant, ce qui vient de se passer. Déjà, il se voit marié à sa cousine. Il ouvre précipitamment la porte. C'est bien Nadia. — Toi ! dit-il d'une voix étouffée. Il la prend dans ses bras et la plaquant contre le mur, il l'embrasse. — Je t'aime ! Elle se laisse faire, puis doucement se dégage. — On pourrait nous entendre ! — Je me moque qu'on nous entende ! — Rafik te demande ! Et avant de le quitter, elle ajoute, dans un souffle. — Cette nuit... Il reste là, sur le palier, debout, comme assommé. Puis, il se rappelle que son cousin veut le voir. En titubant, il s'approche de sa chambre et frappe. — Entre, dit la voix claire de Rafik. Il entre. Il est surpris de voir le jeune homme, en costume et cravate. Il est assis sur le lit, ses béquilles adossées au mur, comme pour rappeler que c'est un infirme. Les paroles de la prof de musique, Souad, lui reviennent aussitôt à l'esprit : «Ce handicapé...» — Alors, qu'est-ce que tu en penses ? dit Rafik. — Tu... tu es très beau ! Très élégant ! — C'est vrai ? dit Rafik radieux. — Oui, dit Omar, on dirait un beau marié ! — Tu crois que je vais plaire à Souad. — Bien sûr... Tu vas la charmer ! — J'ai l'intention de faire le premier pas, dit Rafik. Omar le regarde, effrayé. — Comment cela ? — Je vais lui prendre la main quand elle s'approchera de moi et je l'embrasserai... Je l'ai lu dans un roman ! — Tu... Tu vas oser faire cela ? — Bien sûr, puisqu'elle m'aime... (il le regarde avec insistance). N'est-ce pas toi qui m'as dit qu'elle a un faible pour moi ? — Oui, bien sûr, je l'ai dit... Mais un baiser... — Sur sa main... tu ne l'aurais pas fait toi, à la fille que tu aimes ? Omar qui a encore sur la bouche, le goût des lèvres de Nadia, hésite à répondre. — Dis, tu ne l'aurais pas fait, toi ? — Si, dit Omar, je le ferai ! Rafik sourit, triomphant. — Tu vois... Il n'y a que le premier pas qui compte...après, tout devient facile... Je l'embrasserai sur la bouche et peut-être que j'irai plus loin que cela... Omar se rappelle les derniers mots de Nadia, avant de le quitter : «Cette nuit…» (à suivre...)