Le cameraman français, Fred Nérac, et son interprète libanais, Hussein Osman, disparus le 22 mars 2003 en Irak, ont été tués par des tirs de chars ou d'hélicoptères américains, affirme, aujourd?hui lundi, le Daily Mirror, citant de nouveaux témoignages recueillis par la chaîne britannique ITN. Selon le quotidien populaire, la chaîne privée ? pour laquelle travaillait Fred Nérac ? diffusera ce soir, un an jour pour jour après la disparition inexpliquée des deux hommes près de Bassora, une émission spéciale sur les conclusions de sa propre enquête. ITN a notamment recueilli les témoignages de cinq soldats irakiens et de plusieurs civils. Selon eux, Fred Nérac et Hussein Osman ont succombé à des tirs de chars Abrams ou d'hélicoptères Apache ou Cobra alors qu'ils se trouvaient à l'arrière d'un pick-up irakien, précise le Daily Mirror. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés. Les restes des deux victimes ont, sans doute, été enterrés dans des fosses communes aux côtés de soldats irakiens, selon ces témoins. Fred et Hussein faisaient partie d'un convoi de deux 4x4 en compagnie de Terry Lloyd, un journaliste d?ITN, âgé de 51 ans, qui a été tué et de Daniel Demoustier, un cameraman belge, qui a été blessé. Les cartes de presse de Fred et Hussein ont été retrouvées par les Royal marines britanniques au siège du parti Baas à Al-Zubair, une localité proche de Bassora. Une source militaire estime que «Fred et Hussein ont été touchés par des tirs irakiens au moment où ces derniers tentaient de les emmener» à l'écart des combats, a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'épouse de Fred Nérac, Fabienne, n'a cessé de remuer ciel et terre pour tenter d'obtenir des informations, notamment auprès des autorités américaines, sur le sort de son mari.