Incertitudes n La prochaine rentrée universitaire au niveau du pôle et du centre universitaires de la wilaya de Tipasa reste suspendue au respect, ou non, des délais contractuels. Les entreprises étrangères, deux chinoises et une turque, enregistrent un retard dans la cadence des travaux, bien que l'Etat algérien leur ait facilité toutes les tâches et levé toutes les contraintes. Un retard dont risquent de pâtir les étudiants qui devraient y affluer des quatre coins du pays à partir de la rentrée 2011-2012. Les entreprises n'ont pas respecté leurs engagements et avancent, à chaque fois, des arguments dont des problèmes financiers, le ciment ou encore le visa pour leur main-d'œuvre étrangère. Même s'ils ont rattrapé un peu de retard par rapport aux mois précédents, notamment depuis la dernière visite du ministre au mois d'avril dernier, l'entreprise chinoise, l'ETB Cscec par exemple, chargée de la réalisation d'un centre universitaire de 4 000 places pédagogiques au chef-lieu de wilaya, marque toujours un retard par rapport aux clauses contractuelles, avec un important sous-effectif ouvrier. Ce constat a été fait, hier, lundi, par le ministre de l'Enseignement supérieur, le Dr Harraoubia, lors de sa visite d'inspection et de travail effectuée au niveau de la wilaya de Tipasa. Ces entreprises comptent 300 au lieu de 1 000 ouvriers, pour la réalisation de 3 instituts, dont l'Institut de droit de 2 000 places, ceux des sciences économiques, des sciences commerciales et de gestion de 1 500 places ainsi que celui d'archéologie de 500 places. Un auditorium, une administration centrale et une résidence universitaire de 2 000 lits et un restaurant de 800 places sont également programmés. Cet acquis s'étale sur 100 000 m2 dont près de 27 000 de surface bâtie. Une autre contrainte a été, cette fois, exposée par le bureau d'études, qui n'a malheureusement parlé d'un imprévu que récemment. «Cette étude nous a coûté beaucoup d'argent sans être faite sérieusement !», s'est énervé le ministre, tout en rappelant le droit de faire remarquer aux Chinois que les résultats ne sont pas conformes à leurs engagements. A chaque halte, M. Harraoubia n'a cessé de menacer les entreprises de rompre leurs contrats et de saisir l'ambassadeur et la commission mixte algéro-chinoise qu'il copréside avec le ministre chinois du Commerce. Il a fortement insisté : «Je veux que les étudiants soient ici pour la prochaine rentrée.» Au pôle universitaire de Koléa en cours de réalisation par l'entreprise turque Kurinzaat et qui compte deux écoles supérieures (commerce 3 000 places, management 2 000 places) et deux instituts nationaux (commerce 3 000 places et planification 3 000 places), ainsi qu'une résidence universitaire de 5 500 lits, construite par l'entreprise chinoise MCC, le ministre s'est montré plus souple avec l'entreprise turque et a proposé le retrait de réalisation de deux écoles pour être confiées à d'autres entreprises à cause du retard. Le représentant de l'entreprise s'est engagé à les livrer au plus tard au mois de juillet. «Je veux la parole d'un Turc. Il faut faire comme votre président Ardokhane, qui respecte sa parole jusqu'au bout», lui a-t-il signalé, lui promettant d'intervenir en cas de contraintes.