Images n Ouyed Aguellidh expose à la médiathèque Abane-Ramdane une série de photographies, témoignant toutes de son périple en solitaire et renouvelé. Ces photographies donnent à voir la beauté, la grandeur et la splendeur du Sud algérien, un univers spirituel tout en poésie sublimée. L'exposition se présente comme un voyage aussi bien dans l'immensité que dans la luminosité du désert. Ouyed Aguellidh, dont les prises de vue sont l'illustration de dunes généreuses, d'oasis autant verdoyantes que féeriques, de ksour… se définit comme un poète de l'image, il saisit, après avoir choisi l'angle et la perspective, l'instant présent au moment opportun et l'immortalise sur la pellicule. Les photographies – les titres varient d'une réalisation à l'autre, à l'exemple de Palmier : parapluie du désert, Hublot porte de souk, Dune gratte-ciel, Au revoir à demain, Un thé s'il vous plaît et d'autres encore qui se veulent évocateurs et qui nous renseignent sur la beauté de cette nature immortalisée représentant notamment la région de Taghit, connue pour son charme ensorceleur – sont réalisées en noir et blanc. Le désert, sublimé est décliné comme dans un poème sous différentes facettes, à travers une porte, une fenêtre, une dune, un palmier… Il est dit et décrit en images, chacune renferme un symbole, dévoile une métaphore, renvoie à une allégorie, le tout nous renseigne sur le mystère de l'univers, l'existence du paradis, ainsi que sur l'exaltation de son baume mystique. Chaque photographie réalisée avec attention et avec beaucoup d'égards pour l'art de la photographie, s'emploie à nous faire partager généreusement, en toute humilité, ces instantanés d'extase et de félicité, chacune est un moment de transport et de contemplation, nous en sommes ravis et comblés. Il s'agit d'un moment aussi bien de considération que de communion, de grâce et circonspection. Les photographies en mouvement constant – car elles ne sont pas statiques – sont fortement chargées d'émotion, d'authenticité et de réalisme. Ouyed Aguellidh, pour qui la photo est un langage fort et expressif, est un artiste qui a commencé d'abord par la vidéo, avant de passer à la photo. Son parcours est riche en expériences : il a été sollicité par de nombreux réalisateurs pour participer en tant que cameraman et il a fait ses premiers pas en tant que directeur photo, à la réalisation de documentaires sur la Guerre d'Algérie ou récemment sur Tlemcen... Aguellidh a travaillé aussi sur le terrain avec un journaliste ivoirien, Marcel Bileli. De par son activité de cameraman et de photographe, le jeune Ouyed Aguellidh a également participé à la réalisation de deux feuilletons télévisuels, en compagnie de Hakim Dekkar, à savoir Les Epines de la ville et Djeha.