, D'après les organisateurs, ce vernissage «a pour objectif de présenter les œuvres de photographes professionnels tout en faisant connaître les jeunes talents prometteurs». Youcef Nedjmi, un artiste très engagé, présente onze photographies, en noir et blanc, touchant à plusieurs thématiques, réalisées lors de ses nombreux déplacements, dont chacune porte un message bien précis. Ses prises de vue très expressives, spontanées sont gorgées de symbolisme, et dégagent une émotion, à la fois naturelle et vraie, un pur plaisir pour les yeux. Samir Gaoua expose, de son côté, quelques photographies, réunies sous le thème des enfants. Des portraits de mômes, d'un certain âge, imprimés sur toile et collés sur du bois. Pour leur part, Madina Kermiche et Madjid Guemroud affichent des œuvres combinant harmonieusement peinture et photographie. Madina, artiste, infographe présente un travail de composition, tout en texture et relief, combinant des couleurs sombres et chatoyantes, avec beaucoup de sensibilité et de précision, en essayant d'atteindre une certaine esthétique propre à elle, alors que Guemroud a réalisé des photographies hétéroclites, d'objets rassemblés et d'éléments de récupération, tout en couleur. A noter qu'outre les photos, le visiteur pourra aussi découvrir toute une panoplie d'appareils photo anciens, exposés en compagnie de quelques livres consacrés à la photographie. Aguillidh Ouyed à la médiathèque AbaneRamdane Depuis le début de semaine, Aguillidh Ouyed est à la médiathèque Abane-Ramdane. L'artiste s'y est installé jusqu'à la fin de la semaine pour y dévoiler ses ultimes travaux en matière de photographie. Après sa composition à la maison de la culture, sous le thème de l'environnement, il y a cinq ans de cela, il revient avec une exposition intitulée «Le désert à travers…». Aguillidh est un chasseur d'image, un poète de la lumière comme tout amateur de la photo, il s'est intéressé depuis son jeune age à tout ce qui est image, en plein année scolaire, il avait entamé un stage de photographe pour ajouter la techniques à ses connaissances. Il aborde des thèmes qui le touchent, tels que la misère, la beauté des paysages, rien ne le laisse indifférent. Pour son exposition «Le désert à travers…», Aguillidh voudrait montrer d'autres facettes du désert, à travers une feuille, une dune ou bien un palmier, percer l'éternel secret par l'image, le furtif. Notre photographe en herbe a fait ses débuts dans un studio de photos. Très vite lassé, manque de possibilité de création, il rejoint une boîte de communication, qui lui a permis de parfaire sa formation et d'assouvir son désir de création, ce qui l'a amené à couvrir plusieurs éditions du festival arabo-africain, des danses populaires, des colloques, des défilés… Toutefois, il trouvait le temps pour promener sa caméra en montagne, au bord de la mer ou bien dans le grand sud. Toujours avec la même curiosité et le désir de saisir l'essentiel, il a trouvé la jonction entre la photo et l'image en mouvement, et participe à bon nombre de documentaires, en tant que caméraman et en tant que directeur de la photo à la réalisation pour les documentaires sur la guerre d'Algérie, ou sur Tlemcen. Il estime que le langage de la photo est un langage très fort, mais il faut apprendre la langue de l'image avant de pouvoir la parler. Par ailleurs, sa profession l'a amené à participer à une expérience très enrichissante pour lui, à savoir la réalisation de deux feuilletons, Les épines de la ville et Djeha, et cela lui a permis de connaître le plateau, les conditions de tournages, le fait de voyager, connaître les lieux et les traditions et apprendre de nouvelles techniques à chaque fois. Pour Aguillidh, le Grand Sud est un musée à ciel ouvert, plein de fascination et d'enchantement, la beauté de ses dunes et de ses oasis, ne laisse personne indifférents, y compris la douceur de son climat, ce qui ne veut pas dire, que la montagne le laisse indifférent, au contraire, il y a des terrains vierges, restés sauvages, donc propices à la photographie.