Réaction n La Cnpa estime qu'il est grand temps d'entériner les recommandations sociales et économiques de la dernière tripartite, qui remonte au mois de mars 2009 et ce, à travers la reprise du dialogue social dans le cadre de la tripartite. S'exprimant hier en marge de la réunion des membres de l'Union nationale des entrepreneurs et bâtiment (Uneb), tenue à Alger, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), a interpellé le Premier ministre pour reprendre le dialogue social avec les partenaires sociaux, en stand-by depuis la dernière réunion de la tripartite (Gouvernement - Ugta- Organisations patronales) qui remonte au premier trimestre 2009. «Il faut que cette rencontre ait lieu avec le Premier ministre pour entériner les recommandations prises lors de la tripartite de 2009», a-t-il indiqué, en rappelant que les dossiers en question concernent, entre autres, le pacte économique et social, le dossier des allocations familiales devant être déféré pour l'année 2011, la retraite anticipée sans limite d'âge et, enfin, l'avant-projet du code du travail et la disposition très controversée par les opérateurs économiques, en l'occurrence le Crédit documentaire (Credoc). Le président de la Cnpa a regretté que le dialogue social soit rompu avec le gouvernement dans le cadre des rencontres de la tripartite, alors qu'il a été entendu, selon lui, de se revoir chaque trimestre pour discuter les différentes questions et recommandations à temps. «Même si l'on est en contact individuellement avec des membres du gouvernement […] nous avons besoin d'un signal fort de la part des pouvoirs publics de manière à renforcer encore une fois le dialogue social», a-t-il ajouté. Mieux, le président de la Cnpa estime qu'une telle rencontre permettra, actuellement, de faire une évaluation des réformes économiques qui patinent encore dans la période de transition et ce, depuis une quinzaine d'années. Pour sa part, Salim Gasmi, président de l'Uneb, a saisi cette opportunité pour aborder les différentes contraintes qui entravent le travail des entrepreneurs. A titre d'exemple, M. Gasmi a évoqué la non-application par l'administration du code des marchés publics de manière correcte et comme décrété dans le texte de loi. «Les appels d'offres tels que lancés n'arrangent pas les entrepreneurs qui possèdent des petites et moyennes entreprises», a-t-il fait remarquer. S'ajoutent à cela, a-t-il poursuivi, les lenteurs des procédures bancaires à cause de l'exigence de «garanties draconiennes», qui ne tiennent pas compte des conditions socioéconomiques des entrepreneurs algériens. Et ce ne sont là que quelques préoccupations de la corporation, d'autres devant être formulées ultérieurement, a-t-il encore indiqué, à l'issue de cette rencontre. Ces recommandations, a-t-il affirmé, seront transmises aux pouvoirs publics par le biais de la Cnpa, lors du sommet de la prochaine tripartite, dont la date n'est pas encore arrêtée par le gouvernement.