La Confédération nationale du patronat algérien revendique la tenue d'une tripartite au plus vite. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Naït Abdelaziz Mohamed Saïd, s'est montré déçu par les reports successifs du rendez-vous de la tripartite. «On ne peut continuer à reporter les rencontres...il faut agir et que chacun assume son rôle et ses responsabilités», a déclaré hier Naït Abdelaziz lors d'un point de presse organisé en marge des travaux du conseil national de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (Uneb), à Alger. «Une rencontre aura lieu; cependant, je ne peux donner une date exacte, car nous n'avons pas réussi jusque-là à en arrêter une», a ajouté le président de la Cnpa, non sans dénoncer, également, le manque d'engagement et d'intérêt des autres membres de la Tripartite. Annoncée dans un premier temps pour le mois de décembre 2010, puis pour le mois de janvier 2011, la tripartite est à chaque fois renvoyée aux calendes grecques. Les travaux de la tripartite qui devait se tenir au mois de janvier 2010, ont été reportés en raison des émeutes qui ont récemment eu lieu dans le pays, avait déclaré une source officielle. Ce rendez-vous de la tripartite (gouvernement, Ugta, patronat) devait avoir lieu lors de la dernière semaine du mois de décembre 2010, pour examiner le rapport d'évaluation du Pacte national économique et social, a annoncé Naït Abdelaziz. Rappelons que la tripartite a été créée au début des années 1990 comme moyen de dialogue pour trouver des solutions aux problèmes sociaux inhérents au monde du travail. Convaincu de la nécessité de reprendre un dialogue continu et instructif, le président de la Cnpa a déclaré que «si nous n'arrivons pas à concrétiser nos engagements, tout cela ne sert à rien, il faut faire avancer les choses», selon le président de la Cnpa. Il a ajouté: «Nous allons solliciter le chef du gouvernement, car les portes doivent rester ouvertes.» Une rencontre s'impose afin de faire le bilan concernant les réformes économiques, ce qui reste à faire, et surtout avec qui le faire, car porter des propositions et interpeller «c'est notre rôle», a poursuivi Naït Abdelaziz. Par ailleurs, le président de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment, a déclaré de son côté que «les entrepreneurs trouvent des difficultés à assurer leur rôle dans les règles de l'art» en marge des travaux du conseil national de l'Uneb. En fait, la première difficulté réside dans le fonctionnement des banques, qui ne facilitent guère et de manière explicite leur accord pour des crédits nécessaires aux investissements. La seconde contrainte réside dans la lenteur des établissements administratifs qui réclament des dossiers complexes et laborieux, juste pour délivrer les documents nécessaires à la réalisation. «Nous devons arriver au niveau de concurrencer les sociétés étrangères...mais ce n'est pas avec le fonctionnement de nos banques et de nos administrations que nous y arriverons», a déclaré le président de l'Uneb.