Photo : Makine F. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien, CNPA, M. Naït Abdelaziz, a appelé, hier, en marge de la session du Conseil national de l'Union nationale des entreprises du bâtiment, à la reprise du dialogue social avec le gouvernement et ce, par la tenue d'une «tripartite au sommet». M. Naït Abdelaziz estime que ce dialogue est «malheureusement rompu» sans toutefois s'étaler sur les causes, ce qui est inconcevable dit-il, en ce moment précis. Toutefois, des contacts existent au niveau bilatéral, c'est-à-dire avec les ministères du Travail, de l'Industrie et de l'Habitat, a reconnu M. Naït AbdelazizPour le patron de la CNPA, un des partenaires à la tripartite, «tous les dossiers qui ont été arrêtés lors de la rencontre tripartite de 2009 sont prêts» qu'il s'agisse du dossier de la retraite sans conditions d'âge, de l'avant-projet de code de travail dont la CNPA «a pu avoir une copie», précise-t-il. M. Naït Abdelaziz a déclaré que pour les divergences , «elles seront soumises à l'arbitrage du gouvernement». Ainsi , on relève déjà un consensus des partenaires sociaux sur le dossier des allocations familiales dont la date d'effet a été reportée. La nouvelle mesure devait entrer en application en 2011. Le patron de la Confédération qui reconnaît la légitimité de la préoccupation des pouvoirs publics pour faire supporter de nouveau les entreprises de cette charge a, semble-t-il, demandé à ce que l'on retarde ce dossier et ce, afin de trouver des formules pour aider ou dispenser de cette obligation les petites entreprises qui font face à des difficultés et «n'ont pas les moyens pour le faire».Ces dossiers ont besoin d'une «rencontre au sommet pour être adoptés», dira M. Naït Abdelaziz qui ajoute que la tripartite a prévu des rencontres de suivi chaque trimestre. Les trois (Gouvernement-UGTA-Patronat) devaient se rencontrer «déjà en mars 2010 alors que l'on est en 201», ajoute-t-il.Faisant, dans cet ordre d'idées une sorte de critique sur la démarche suivie jusque-là, le président de la CNPA a regretté qu'on n'ait pas mis en place une sorte de «cellule de veille» au niveau du Patronat pour suivre l'application des recommandations de la tripartite.Par ailleurs, la CNPA a décidé aussi d'appeler le gouvernement à «faire une halte» sur l'application des réformes, une évaluation qui fera le point sur «les investissements, le crédit doc, le financement de l'économie …». Pour M. Naït Abdelaziz, il est important de savoir où l'on va «15 après le début des réformes économiques».