Annonce n Un guide destiné aux enfants et réalisé par le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et des femmes (Ciddef) sera vulgarisé et introduit dans le système scolaire. Ce guide a pour but de faire connaître aux enfants leurs droits fondamentaux accordés par la Convention internationale des droits de l'enfant qui a été ratifiée par l'Algérie en 1992. Conçu par l'équipe du Ciddef, intitulé «Mieux connaître tes droits», ce guide doit constituer un instrument de base pour l'enseignement à l'école, et ce, afin de vulgariser la Convention internationale des droits des enfants et leur permettre un meilleur développement intellectuel et culturel. «Nous pensons que ce guide contribuera à ancrer davantage ces concepts chez les enfants qui seront les hommes de demain», a estimé la présidente du Ciddef, Nadia Aït Zaï, qui s'exprimait, jeudi, lors du séminaire de présentation du guide de la Convention internationale des droits de l'enfant, à l'INSP d'Alger. L'Unicef a fait un sondage pour savoir si les enfants algériens connaissaient réellement leurs droits, résultat : 75% des parents et 90% des enfants disent avoir entendu parler de ces droits. Le 1/3 de ces populations cibles disent également avoir entendu parler uniquement de la Convention internationale des droits de l'enfant. «Les enfants ne maîtrisent pas le contenu de ces droits, à savoir le droit à un nom, à la nationalité, à l'éducation, à la scolarité…», estime Mme Aït Zaï. L'enfant doit être perçu à la fois en tant qu'individu, citoyen et sujet de droit, a-t-elle souligné, estimant que l'école doit constituer le point de mire de toute action allant dans ce sens. Plus loin, elle fera part de la nouveauté dans cette Convention qui incite l'enfant à être actif, et reconnaît que l'enfant est sujet et non pas objet de droit comme cela est mentionné dans notre législation. Cela doit être changé, a-t-elle plaidé. Autrement dit, l'enfant doit être partie prenante de la politique locale. Ailleurs, dans certains pays développés, l'enfant a son mot à dire. Chez nous cela commence timidement. Notre droit projette la législation des adultes sur les enfants, or, dira la même intervenante, les enfants ont des droits différents. Selon elle, il faut actualiser notre législation à partir de ce guide pour permettre à l'enfant d'exercer ses droits. «Plus l'individu est vulnérable, plus il est important de le protéger et de lui faire connaître ses droits», dira, pour sa part, la représentante de l'ambassade des Pays-Bas, Mme Barry Mieuwenhiys. De son côté, Fayçal Eulmi, représentant de l'Unicef, estime qu'«il est clair que pour qu'un enfant puisse valoir un droit, il faut qu'il le connaisse d'abord». Il estime qu'«il reste important de diffuser les principes de cette convention afin de sensibiliser les parents et leurs enfants».