Constat Il n?y a pas à dire : le cadre et la qualité de la vie se détériorent chaque jour davantage à Sétif. Le réflexes et les comportements urbains fondent comme neige au soleil devant l?ampleur de l?exode rural et son cortège d?attitudes empreintes d?incivilité, où l?égoïsme exacerbé prend le dessus sur l?esprit communautaire. A titre d?exemple, dans les cités, certains procèdent à la transformation et à l?aménagement de leurs appartements (l?inévitable dalle de sol, le papier peint, la cuisine superéquipée?) selon leur goût ; c?est dans l?air du temps et c?est tout à fait dans leurs droits. Ce qui ne l?est pas, en revanche, c?est lorsqu?ils laissent des gravats et autres matériaux en bas de l?immeuble, entassés, obstruant même parfois l?accès, sans aucune pensée pour leurs voisins, comptant sur les services de la voirie pour balayer devant leur porte. D?autres n?hésitent pas à sortir leurs ordures ménagères à n?importe quelle heure, ou les «balancent» du septième étage. Les marchands ambulants, les vendeurs des marchés bouclent leurs journées en abandonnant des tas de détritus dégageant des odeurs nauséabondes, attirant moustiques et rats vecteurs de maladies. Nous n?omettrons pas de citer pêle-mêle les personnes qui crachent d?une façon éhontée dans la rue, les administrations, les bus? Justement ces fameux bus vétustes laissant échapper des panaches de fumée noire, ces véhicules klaxonnant pour un oui ou pour un non. Maintenant, aux portes de la saison estivale, réapparaissent ces maudites motos qui sillonnent toute la nuit les quartiers, leur échappement libre faisant un bruit insupportable, sans aucun égard pour les malades, les enfants, les personnes âgées, ou tout simplement les gens qui dorment. L?été, synonyme de mariages avec leur lot de cortèges de fête? Des milliers de décibels viendront encore troubler la quiétude des pauvres citoyens, impuissants et désemparés. Ces nuisances semblent peu de chose devant la dégradation des vertus morales, qui se traduisent par la violence verbale. Désormais, faire ses emplettes en famille relève de la haute prouesse devant les regards agressifs, les oreilles constamment violentées par un langage vulgaire émaillé de réflexions déplacées et obscènes. Cela devient d?une grave banalité. Les paroles correctes et la civilité ne sont plus qu'un lointain souvenir.