Les énormes quantités d'eau qui se déversent quotidiennement dans la nature à travers l'ensemble du territoire de Chlef, inquiètent de plus en plus la population. Il ne se passe pas un jour sans que rues et ruelles de plusieurs endroits de la ville soient complètement inondées par d'importantes quantités d'eau propre à la consommation, qui coulent à longueur de journée. Selon de nombreux témoignages recueillis auprès des habitants de nombreux quartiers notamment Chorfa, hay Radar, Ouled Mohamed, hay Meddahi, hay Zebboudj, Lala Aouda, hay Bensouna, hay Es-Salam, hay El-Houria et même au centre de la ville de Chlef, cette désolante situation dure depuis plusieurs mois. «Alors que nous manquons cruellement d'eau dans nos foyers depuis bien longtemps, celle-ci, que nous achetons régulièrement à partir de citernes tractables à des prix exorbitants, coule toujours et partout à flots. Elle inonde presque l'ensemble des artères et des quartiers de la ville bien que toutes les démarches – déjà entreprises auprès des autorités locales de la wilaya afin que cet épineux problème soit définitivement réglé – soient malheureusement restées vaines. Ce sont des milliards de dinars qui disparaissent quotidiennement dans la nature sans que les responsables concernés interviennent pour mettre fin à cette situation», s'indignent des habitants des cités que nous avons visitées. Dans le même cadre, des habitants de différentes zones concernées par ce problème, qui dure et perdure, vivent une situation difficile. Pour eux, la responsabilité de l'organisme chargé de la gestion et de la distribution de ce précieux liquide au niveau local, à savoir l'Algérienne des eaux, est entièrement engagée. «Au lieu que celle-ci entreprenne des travaux indispensables à la réparation des réseaux d'AEP à l'origine de ces fuites puisque complètement défectueux, elle continue toujours à nous adresser des factures faramineuses relatives à une consommation d'eau que nous n'avons jamais utilisée, ni même reçue», se plaignent nos interlocuteurs qui souhaitent que les responsables locaux entendent leurs appels de plus en plus pressants et réalisent enfin de nouveaux réseaux AEP.