L'édition algérienne dans ses différentes disciplines enregistre une forte demande de visiteurs notamment marocains au Salon international d'édition et du livre (Siel) de Casablanca, ouvert jeudi.«Nous espérons épuiser au moins 80% des 4 000 livres, rapportés d'Alger et comportant environ 1 000 titres, et ce, malgré l'exiguïté de l'espace alloué (48 m2), et le mauvais emplacement du stand», a précisé Mohamed Iguerb, responsable-gestionnaire du stand). Selon un accord de réciprocité entre le Siel et le Salon international du livre d'Alger (Sila), les stands alloués a chacun des deux pays (Algérie, Maroc) lors de l'organisation de salons sont gratuits, a précisé Mohamed Iguerb. L'engouement du public, tous âges confondus, et des institutions culturelles et universitaires du Maroc dénote l'intérêt porté au monde de l'édition en Algérie dans ses trois langues (arabe, amazigh et français), a-t-il souligné en ajoutant que «les prix affichés et les réductions proposées (-30 %) ont encouragé le lectorat marocain à acheter le livre algérien en connaisseur». Mohamed Iguerb a ensuite indiqué que les livres qui se vendent le plus sont ceux ayant trait au droit, à la littérature en arabe, en français et en amazigh. Trente-deux maisons d'édition algériennes dont trois publiques (Enag, Anep et OPU) sont présentes à ce salon proposant des thèmes variés tels que la littérature, les sciences sociales, le livre universitaire scientifique, le livre d'art, l'histoire, l'art culinaire et le livre pour enfants. Et auxquelles s'ajoute la participation du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran.Par ailleurs, des intellectuels algériens seront présents à ce rendez-vous culturel annuel. Ainsi, les écrivains algériens Rachid Boudjedra et Waciny Laredj participeront aux côtés d'autres intellectuels arabes aux séminaires sur le roman arabe qui se tiendront samedi prochain. De son côté, la poétesse algérienne Samira Negrouche sera également présente pour participer à la rencontre sur «les carrefours poétiques». De même, un hommage sera rendu à l'Algérien Mohamed Arkoun, intellectuel, philosophe et historien de l'islam, décédé en 2010, lors d'une rencontre programmée lors de ce salon dont une salle porte son nom.