Tension n Grèves, sit-in et rassemblements se multiplient et touchent plusieurs secteurs névralgiques, notamment l'enseignement supérieur, l'éducation nationale, la justice, la santé et la Protection civile. Hier, des centaines d'étudiants de Boumerdès, de Blida, d'Oran et d'autres wilayas ont rejoint le sit-in des écoles nationales, organisé devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cette protestation a pris une dimension nationale. De nombreuses universités ont été paralysées. La grève des étudiants des facultés de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès (UMBB) s'est poursuivie, hier, pour la 5e journée consécutive. Et une centaine d'étudiants de Boumerdès a décidé de rester devant le ministère jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, dont l'annulation du décret n°10-315. De leur côté, les étudiants de M'sila de l'université Mohamed-Boudiaf ont menacé de descendre dans la rue. A Tizi Ouzou, ceux des facultés de génie électrique et informatique, génie de la construction sciences agronomiques et biologiques, ainsi que le département d'architecture de l'université Mouloud-Mammeri maintiennent le mouvement de grève pour l'abrogation du décret présidentiel n°10-315 de 2010. Les étudiants de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont fermé dimanche trois facultés de Targa Ouzemmour. S'agissant du secteur de la santé, les paramédicaux poursuivent leur grève illimitée entamée depuis le 8 février. Hormis la revendication liée au statut particulier, les infirmiers se plaignent des conditions de travail jugées catastrophiques et dénoncent l'indifférence et le mépris affichés à leur encontre par les pouvoirs publics et le ministre Ould Abbès. La Protection civile n'est pas en reste de ce mouvement de protestation puisque, dans un communiqué du bureau national du syndicat des agents de la Protection civile affiliés à l'Ugta, il est mentionné : «Suite au refus constant de la direction générale de la Protection civile du principe du dialogue dans le cadre de la prise en charge professionnelle et sociale des travailleurs, soumis par l'APN, il a été décidé de recourir, à partir du 27 février, à un mouvement de protestation dans l'ensemble des structures jusqu'à l'aboutissement des revendications». Il en est de même pour le secteur de l'éducation nationale où les intendants envisagent de réinvestir le terrain de la protestation. Ils ont décidé d'observer un sit-in le 28 février devant le ministère de l'Education nationale pour exiger la satisfaction de leurs revendications exprimées depuis plus de 3 ans. Enfin, concernant la justice, plusieurs cours et tribunaux dans plusieurs wilayas, dont Biskra, Guelma, Bordj Bou-Arréridj, Tébessa, Batna, Boumerdès, Alger et Blida sont paralysés par les greffiers qui ont entamé, hier, une grève illimitée.