Résumé de la 3e partie n De retour du parc où ils ont passé l'après-midi, Nadjet et Salim sont agressés par deux jeunes armés de couteaux. Salim réussit à les terrasser, mais les policiers arrivent… Il raconte ce qu'il s'est passé. De toute façon, l'un des agresseurs, qui a repris connaissance, reconnaît les faits. Son complice, lui, ne pourra plus rien dire : il s'est poignardé avec sa propre arme. — Tu es sûr que tu n'as pas d'arme sur toi ? demande l'un des policiers, méfiant. — Non, dit Salim, il s'est embroché avec sa propre arme ! Peu après, une ambulance arrive et emporte le cadavre. On embarque le deuxième agresseur et on demande à Salim et à Nadjet de monter également dans le fourgon. — Pour quoi faire ? demande Salim, énervé. — Pour faire une déposition, dit le policier. N'oublie pas qu'il y a eu mort d'homme ! — Il nous a agressés ! Il faut quand même faire une déposition… — Et ma… fiancée ? demande-t-il, en montrant Nadjet. — Elle aussi, elle doit faire une déposition à titre de témoin. Nadjet pousse un cri d'épouvante : aller au commissariat de police, faire une déposition… Et sa mère qui la croit en compagnie d'une camarade, en train de préparer tranquillement un exposé ! Elle pousse Salim du coude. — Je dois rentrer impérativement. — Elle doit rentrer, dit Salim, ses parents vont s'inquiéter ! Le policier fronce les sourcils. — Ils ne savent pas qu'elle est ici ? — Non, avoue Salim. — Tu viens de me dire que c'est ta fiancée… — Elle le sera bientôt, si Dieu veut… S'il vous plaît, laissez-la rentrer, nous avons assez de problèmes comme ça ! Mais le policier ne veut rien entendre : Nadjet ira faire une déposition au commissariat. — Tout ce que je peux faire, dit-il, à la jeune fille effondrée, c'est de téléphoner chez toi… Tes parents pourraient venir te chercher au commissariat. Les deux jeunes montent donc dans le fourgon de police. — On va me tuer, pleure Nadjet. — Ne t'inquiète pas, la rassure Salim, j'expliquerai tout à tes parents… — Voudront-ils t'entendre ? — ils seront obligés ! — Ils risquent désormais de me séquestrer à la maison, et même de me marier contre mon gré ! Chez moi, on ne badine pas avec l'honneur ! — Nous n'avons rien fait de mal ! Je n'ai fait que te défendre et me défendre. Elle se rappelle le jeune voyou, empalé sur son couteau. — Mon Dieu, on va nous accuser de meurtre ! — Tu n'as rien fait, toi ! Et puis c'était de la légitime défense ! — Un homme est mort… Si on me condamne à faire de la prison, je me tuerai… Je ne pourrai pas survivre à cette honte ! (A suivre...)