Oman : manifestations - Des blindés omanais ont dispersé sans violence ce mardi dans la ville de Sohar des manifestants qui bloquaient le port et une route conduisant à la capitale Mascate. L'opération s'est déroulée sans incident, alors que des échauffourées ont fait au moins un mort depuis samedi dans cette localité industrielle, à 200 km au nord de Mascate. Les forces de sécurité sont intervenues dans la matinée dans le centre de Sohar, qui compte 50 000 habitants, pour dégager la route vers la capitale de ce sultanat stratégique à l'embouchure du Golfe. Puis elles ont éloigné les groupes de manifestants qui interdisaient l'accès principal à la zone portuaire. Yémen : accusation - Le Président yéménite Ali Abdallah Saleh, contesté par des manifestations populaires depuis le 27 janvier, a accusé Israël et les Etats-Unis d'orchestrer la révolte arabe, dans des déclarations à la presse ce mardi. «Les soulèvements qui agitent le monde arabe de Tunis au sultanat d'Oman sont une tempête orchestrée depuis Tel-Aviv, sous la supervision de Washington», a affirmé le chef de l'Etat. Il a ajouté que les protestations au Yémen, où l'opposition organisait ce mardi une manifestation massive à Sanaa, «ne sont qu'une tentative d'imiter les soulèvements dans les autres pays arabes», assurant que «le Yémen n'est pas la Tunisie ni l'Egypte, et le peuple yéménite est différent». Egypte : interdiction - L'ex-Président égyptien Hosni Moubarak et sa famille ont été interdits de quitter le pays et leurs avoirs en Egypte ont été gelés, hier, tandis que les jeunes qui ont initié le mouvement de révolte continuent de réclamer des réformes rapides aux militaires au pouvoir. La décision annoncée par la justice égyptienne concerne le Président déchu, son épouse ainsi que leurs deux fils et leurs épouses. Un adjoint du ministre de la Justice, a aussi demandé «que les mesures légales soient prises pour lever le secret sur les comptes bancaires de l'ex-Président Hosni Moubarak, son épouse Suzanne Sabet, ses fils Alaa et Gamal, leurs épouses et leurs enfants mineurs». Koweït : opposition - Un important groupe de l'opposition koweïtienne a appelé hier au départ du Premier ministre de ce riche émirat pétrolier, où une manifestation est prévue le 8 mars pour réclamer sa démission. «La première étape pour la réforme est la formation d'un nouveau gouvernement conduit par un nouveau Premier ministre qui soit capable de diriger le pays et de résorber les déséquilibres», a estimé dans un communiqué le Bloc de l'action populaire. Un nouveau gouvernement devrait s'attaquer à la corruption, sauvegarder la Constitution et les avoirs publics, garantir les libertés publiques et trouver des solutions aux problèmes du chômage et du logement, selon le groupe.