Certains récits, évoquant la jeunesse de Bent al-Khass, la montre aux prises avec sa cousine paternelle qui la jalousait. Le père de l'héroïne était cultivateur, donc sédentaire, alors que celui de la cousine était nomade. Un jour, la fille du nomade lui dit : «La richesse n'est pas dans les cultures que n'importe qui peut razzier, mais dans les chameaux ! - Que veux-tu dire par là ? demande Bent al-Khass - Que mon père qui possède un troupeau de chameaux, est plus riche que ton père !» La jeune femme va retrouver son père et lui rapporte les propos de la cousine. «Ta cousine se trompe ! La richesse est dans la terre, car quand elle donne de bonnes cultures, elle permet de tout acheter, y compris les chameaux de ton oncle.» Cette année, en effet, la culture du père de bent al-Khass est très bonne et, avec l'argent qu'il en tire, il achète les chameaux de son frère ! Le père lance alors cette sentence : «Zbel, ihebbel, ida dja, idjibek u idjib al 'ibel» (Le fumier – c'est-à-dire la terre – rend fou, s'il vient, il t'emporte et emporte tes chameaux !». On attribue aussi cette sentence à Bent al-Khass. Une autre fois, la cousine lui dit : «Mon père est un brave, chaque jour il tue dix hommes. Ton père, lui est occupé par ses cultures, il ne fait rien de cela !»