Charge «Les bijoutiers paient des impositions fiscales parfois irréelles», estime l?un d?eux parmi les plus anciens. Selon lui, «l?Etat qui perçoit des milliards de dinars par an, sous forme d?impôts, n?a jamais été à l?écoute de nos préoccupations». En effet, les différents services de la garantie reçoivent plus de 5 millions de dinars par jour en frais de garantie pour la certification des produits des artisans. Selon des artisans bijoutiers, le Trésor ramasse quotidiennement plus de 200 millions de dinars sous forme de règlement de diverses formes fiscales. «Nous sommes considérés comme un tiroir-caisse, notre corporation n?a, à aucun moment, attiré l?intérêt des pouvoirs publics alors que nous contribuons dans une large mesure aux paiements de salaires des enseignants, des fonctionnaires et agents des administrations publiques», ajoute notre interlocuteur. Pis encore, les artisans bijoutiers sont astreints à un régime fiscal draconien. Ils doivent tout consigner sur leur registre, l?activité, les ventes, le chiffre d?affaires, etc. L?artisan est tenu de justifier la destination jusqu?au gramme près des quantités contrôlées, une obligation à laquelle n?est pas tenu le commerçant-bijoutier.