Bras de fer n Les clubs professionnels des Ligues 1 et 2 iront-ils jusqu'à boycotter, symboliquement, la première journée de la phase retour du championnat, prévue le 11 mars prochain ? C'est la question qui plane sur notre football qui nage dans le brouillard. Après s'être constitués en association, les présidents de clubs des Ligues 1 et 2 sont vite montés au créneau en annonçant que l'une de leurs premières actions serait de boycotter la prochaine journée qui n'est autre que la première de la phase retour, prévue le 18 mars. Un geste que qualifie de symbolique, Mahfoud Kerbadj, chairman du CR Belouizdad et président fraîchement désigné de cette association. Toutefois, ce boycott est conditionné par la réaction des pouvoirs publics en réponse aux doléances des clubs et à la mise en œuvre rapide des mesures prises par l'Etat pour l'accompagnement du professionnalisme en Algérie. D'ailleurs, les choses ont bougé jeudi avec la réunion qu'a tenue le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, avec les directeurs des banques publiques pour débattre de l'aide financière prévue pour les clubs et de faire accélérer les procédures de sa mise en œuvre dans les prochains jours, notamment les crédits de 100 millions de dinars. Selon les premières informations, les deux parties (tutelle et banques) auraient planché sur l'allégement des conditions d'accéder aux crédits et d'en faciliter les démarches. Dans un communiqué à l'attention des clubs professionnels, le MJS a invité ces derniers à lui faire parvenir un certain nombre d'informations sur le dépôt des dossiers au niveau des banques, la date de dépôt, les suites données à ces dossiers et auxquels cas les raisons de refus. Par ailleurs, Mohamed Mecherara, président de la Ligue nationale de football s'est exprimé, hier sur les ondes de la Chaîne III, sur la création de l'association des présidents de clubs nouvellement créée en approuvant bien évidemment l'initiative, mais avec quelques nuances. Il dira d'abord : «N'oublions pas que les mesures prises par l'Etat ne sont pas venues comme ça du ciel ou atterries dans une lettre sur les bureaux des pouvoirs publics, mais ce sont la FAF et la LNF qui sont derrière tout ce travail. Toutefois, j'approuve la création de cette association car c'est le meilleur moyen pour défendre les intérêts généraux du football car chacun devra y trouver le sien : les footballeurs, les arbitres, les entraîneurs et tous les acteurs de la discipline. La FAF et la LNF se sont lancées dans la mise en œuvre du professionnalisme, mais toutes les mesures ne relèvent pas de leurs autorités d'application directes. J'avoue, en revanche, qu'il y a des lenteurs administratives, voire des lourdeurs bureaucratiques qui empêchent que les choses se mettent en place, sans compter les textes d'application qui ne sont pas tous promulgués». A la question si la situation va se débloquer dans les jours ou semaines qui viennent, Mecherara avoue qu'il n'en sait pas plus que les présidents de clubs qui sont montés au créneau ces derniers jours. Quant à l'éventualité de boycotter la première journée de la phase retour par les clubs de L1 et L2 professionnels, le patron de la ligue n'en voit pas l'intérêt : «Sincèrement, je n'en vois pas l'intérêt et c'est prématuré d'aller à ce genre d'attitude. La ligue est là pour accompagner les clubs et les aider. Je ne connais pas beaucoup de pays qui possèdent des associations de présidents de clubs puisque ces derniers sont représentés par leur Ligue professionnelle et activent au sein de celle-ci, comme c'est le cas en France où il en existe une très active qui renferme de grandes compétences».