La grippe A est réapparue dans notre pays avec une cinquantaine de cas enregistrés dans les wilayas d'Alger, d'Aïn Defla, d'Annaba et de Constantine depuis le début de l'année en cours. Alors que ce virus continue de faire de nouvelles victimes, les autorités sanitaires, à leur tête le ministère de la Santé, n'ont annoncé aucune alerte sanitaire pour stopper sa propagation de plus en plus inquiétante. Douze personnes ont été déclarées jeudi porteuses du virus, trois de sexe masculin à Aïn Defla, âgées de 26, 15 et 14 ans, 7 à Alger, une à Annaba et une autre à Constantine. Pour les deux dernières, leur état est assez critique. S'agissant des 7 cas dans la capitale, 5 sont hospitalisés à l'hôpital d'El-Kettar et 2 personnes âgées prises en charge à l'hôpital de Birtraria. Mardi dernier, 5 cas de grippe A/H1N1 ont été confirmés et trois autres probables enregistrés dans la wilaya d'Aïn Defla, a indiqué jeudi dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Une mère de 40 ans et ses quatre enfants ont été atteints du virus A/H1N1 à Aïn Defla, a précisé M. Ould Abbès. «Les patients sont en cours de rétablissement», a-t-il ajouté, relevant que les trois cas probables, ainsi que cette famille sont pris en charge par l'hôpital d'Aïn Defla, où ils bénéficient de toutes les mesures médico-sanitaires requises. Alors que la pandémie continue de faire des victimes, les autorités sanitaires, à leur tête le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, continuent d'observer un silence troublant. Selon certains observateurs, ce silence reflète une volonté de minimiser l'ampleur de cette vague de grippe A/H1N1, de plus en plus inquiétante. Des mesures urgentes doivent pourtant être prises pour stopper la propagation de ce virus. Le directeur général de l'Institut Pasteur, Mohamed Tazir, a tranché jeudi sur les cas de personnes atteintes par le virus H1N1 en Algérie. Ce responsable a indiqué que la pandémie est réapparue dans plusieurs hôpitaux du pays, annonçant qu'entre 350 à 400 cas de grippe, dont 85% de grippe saisonnière contre 15% de grippe A/H1N1 ont été enregistrés jusqu'à présent. Cela signifie que plus de 50 personnes ont été atteintes par le virus A/H1N1 depuis le début de réapparition de cette pandémie. Mohamed Tazir a expliqué, par ailleurs, que le rôle de l'Institut consistait à faire des analyses du virus A/H1N1 et de les présenter au ministère de la Santé, qui les transmettra à son tour aux établissements hospitaliers, soulignant la nécessité de respecter les conditions de transport afin de garantir l'exactitude des analyses. «En cas de mort suspecte d'un malade, l'hôpital doit procéder à une analyse et à un prélèvement d'un échantillon de son poumon et l'envoyer à l'Institut Pasteur», a-t-il fait remarquer. M. Tazir a tenu à rassurer les citoyens que cette pandémie ne s'est pas beaucoup propagée, alors qu'il a, lui-même, confirmé la réapparition de cette maladie. Pour sa part, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Ismaïl Mesbah, a appelé tous les citoyens à respecter les règles d'hygiène et à consulter un médecin en cas d'apparition des symptômes de la maladie, plus répandue durant cette saison dans plusieurs régions du monde.