«La grippe porcine n'existe plus en Algérie», c'est la déclaration du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès lors de sa visite à l'hôpital de Beni Messous, la semaine dernière. Mais le virus est pourtant bien là. Des cas ont été relevés dans différents établissements hospitaliers du pays. Cependant, le ministère de la Santé a au préalable nié les cas de décès dûs au virus, notamment la mort, il y a quelques semaines, d'un médecin de Rouiba atteint de la grippe porcine A/H1N1. Des indiscrétions laissent entendre que quatre autres cas de grippe porcine ont été détectés cette semaine dans la même localité. Cependant, l'information reste à vérifier. Désormais secret de polichinelle, on avoue la réapparition du virus mais tout en assurant qu'il est bien maîtrisé. D'ailleurs, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, M.Ismaïl Mesbah, a affirmé jeudi que les membres d'une même famille (une mère et ses quatre enfants), atteints du virus H1N1 à Aïn Defla, se rétablissaient progressivement grâce à leur bonne prise en charge au niveau de l'hôpital de cette ville. Le Pr Mesbah a confirmé que «les analyses ont démontré que le décès de l'un des jumeaux, âgé de trois mois, avant son admission à l'hôpital, est une mort naturelle et n'a aucune relation avec le virus H1N1». Ainsi, il a appelé à ce que les règles d'hygiène soient respectées et se diriger vers un établissement de soins en cas de symptômes de la maladie assez présente en cette période de l'année. De son côté, le directeur de l'Institut Pasteur, le professeur Mohamed Tazir, a rappelé que l'institut avait pour consigne d'effectuer des analyses sur les prélèvement, liés à la grippe porcine H1N1 et ensuite, transmettre les résultats au ministère de la Santé qui fera suivre, à son tour, aux établissements hospitaliers. Tout cela en veillant à ce que les conditions exigées du transfert soient respectées afin de préserver l'exactitude des analyses. Dans le même esprit, le professeur Tazir à indiqué que les hôpitaux devront, en cas de mort suspecte, recourir à l'analyse et au prélèvement d'un échantillon du poumon sur le défunt et le présenter à l'Institut Pasteur. Concernant la propagation du virus, le Pr Tazir a souligné qu'«il n'y a pas lieu de s'inquiéter, le virus H1N1 est aussi banal qu'une grippe saisonnière». A noter que douze nouveaux cas de grippe A/H1N1 auraient été confirmés jeudi par le laboratoire de référence de l'Institut Pasteur. Ainsi, trois cas ont été recensés à Aïn Defla (sexe masculin 26, 15, 14 ans). Un cas à Constantine et à Annaba qui sont dans un état critique, 7 cas à Alger. 5 cas au niveau de l'hôpital El Kettar et 2 personnes à Birtraria. Selon le réseau de surveillance de la grippe plus de 100 cas de grippe A/H1N1 ont été détectés à ce jour, ce qui représente près de 30% des cas de grippe transcrits.