Résumé de la 30e partie n Après avoir quitté miss Waterhouse,Hardcastle se rend chez Mrs Hemmings... C'est alors que l'inspecteur vit le boa se transformer en chat. Et non pas solitaire. Car dans l'entrée déambulaient trois autres chats miaulants qui prirent place aux côtés de leur maîtresse, en circonvolutions souples autour de sa jupe, cillant vers les visiteurs. Et avec eux, envahissante, une forte odeur de chat montait au nez des deux hommes. — Je me présente, inspecteur Hardcastle. Entrez, dit Mrs Hemmings. Oh ! non – que je suis distraite – pas dans cette pièce-là ! Mais quand elle ouvrit la porte de gauche, de la pièce émanait une puanteur encore plus âcre. Là, sur les chaises et tables, des tas de peignes et de brosses bourrés de poils. Et sur de vieux coussins sales six autres chats encore. — Je vis pour mes chers petits, déclara Mrs Hemmings. Ils me comprennent si bien. Courageusement, l'inspecteur Hardcastle s'avança. Malheureusement pour lui il était allergique aux chats. Et, bien entendu, tout les chats lui firent fête. L'un sauta sur ses genoux, l'autre se frotta amoureusement à son pantalon. Mais, lèvres serrées, l'inspecteur tenait bon. — Puis-je vous poser quelques questions, Mrs Hemmings, au sujet de... — Ne vous gênez pas, l'interrompit Mrs Hemmings. Je puis tout vous montrer : leur nourriture, leurs paniers. Cinq d'entre eux couchent dans ma chambre, les sept autres ici en bas. Quant au poisson qu'ils mangent, il est toujours de première qualité et cuit de mes mains. — Il ne s'agit pas des chats, dit Hardcastle élevant le ton. Je viens au sujet de cette triste affaire d'à côté. Vous êtes au courant, non ? — A côté ? Vous voulez parler du chien de Mr Joshua ? — Non, dit Hardcastle, du 19, où hier on a trouvé un homme assassiné. — Vraiment ? fit Mrs Hemmings poliment mais sans le moindre intérêt, les yeux toujours sur ses chats. — Puis-je vous demander si vous étiez chez vous hier, entre 1 heure et demie et 3 heures et demie ? — Oh ! mais oui. Je fais toujours mon marché très tôt le matin afin de rentrer à temps pour le déjeuner de mes petits, après quoi je les brosse et je les toilette. — Et vous n'avez rien remarqué à côté ? Les cars de police, ni l'ambulance, rien de tout cela ? — Désolée, mais je ne crois pas avoir regardé par cette fenêtre. J'étais au fond du jardin à chercher cette pauvre Arbella qui s'était perdue. C'est une toute jeune chatte : elle avait grimpé sur un arbre et je craignais qu'elle ne puisse en descendre. J'ai essayé de l'attirer avec un plat de poisson, mais elle avait peur, la pauvre petite. A la fin, lassée, je suis rentrée à la maison. Eh bien, le croiriez-vous ? Au moment où je passais la porte, la voilà qui descend et me suit. Tour à tour, elle dévisagea les deux hommes pour voir, ce qu'ils en pensaient. — Après tout, c'est possible, dit Colin incapable de tenir sa langue plus longtemps. — Pardon ? fit Mrs Hemmings surprise. (A suivre...)