Renfort n La direction du CA Bordj Bou-Arréridj a jeté son dévolu sur l'entraîneur Noureddine Saâdi pour essayer de redresser la barre et éviter au club des Biban le purgatoire. Passée la déception de l'expérience usmiste, Noureddine Saâdi a finalement décidé de reprendre du service en répondant favorablement à l'une des sollicitations qu'il a eues depuis le début de l'année. Hier après-midi, il a rallié la ville de Bordj Bou-Arréridj en compagnie de Djamel Messaoudène, qui n'est autre que le président du CABBA, et ce pour débuter son travail à la tête de la barre technique du club bordji. Les deux hommes s'étaient rencontrés la veille à l'hôtel Safir d'Alger où ils ont longuement discuté avant de s'entendre sur toutes les modalités du contrat qui les liera jusqu'à la fin de la saison. Il faut dire que le CABBA avait déjà sollicité Saâdi au mois de décembre dernier, mais ce dernier n'était pas prêt à tenter une autre expérience, d'autant qu'il venait de connaître une grosse déception avec l'USM Alger dont la direction lui a préféré le Français Hervé Renard, alors que l'équipe, toujours en reconstruction, occupait le milieu du tableau avec 15 points. Une équipe avec laquelle il avait terminé l'exercice 2009/2010 au quatrième rang avec un effectif tout juste moyen. Sur sa nouvelle destination, Saâdi nous dira : «Aujourd'hui, je me sens prêt à aller au combat, surtout que l'enjeu est excitant et qu'il vaut que je m'y investisse. L'équipe occupe la dernière place du classement, à quatre points de trois autres équipes, et il reste toute une phase retour, soit assez de temps pour refaire le retard. «Concernant l'effectif actuel, l'ex-coach de l'USMA estime qu'il a son idée : «Je vous avoue que je suis l'équipe depuis le mois de décembre, depuis que les dirigeants de Bordj m'ont contacté pour la première fois. J'ai mon idée sur le groupe et sur la façon de remédier à la situation actuelle.» Sitôt arrivé dans la capitale des Biban, Saâdi a été au contact de sa désormais nouvelle équipe où il s'est longuement entretenu avec les joueurs auxquels il a tenu un discours franc sur sa façon de travailler et sur sa ferme intention de tout faire pour sauver l'équipe du purgatoire. A ses côtés, il aura Belkacem, le directeur technique sportif qui a tenté de sauver les meubles après le départ de Kamel Mouassa, qui avait démarré l'actuelle saison, puis le Franco-espagnol Ladislas Lozano qui a fait un court séjour à Bordj. Evidemment, rien n'a filtré sur le volet financier, mais on croit savoir que la direction du CABBA a offert un salaire de 700 000 DA/mois à Saâdi, et ce, pour les trois mois que durera son contrat. «J'ai signé pour une telle durée, car on ne sait pas trop ce qu'il adviendra de l'équipe à la fin de la saison. Pour l'instant, nous devons nous concentrer sur l'opération sauvetage, après nous verrons bien. De plus, je ne suis pas un technicien étranger pour exiger grand-chose, l'essentiel c'est de permettre aux joueurs de reprendre confiance et les résultats suivront.» Ce soir, les Criquets accueillent l'USM El-Harrach, un sérieux client, mais qui a laissé des plumes lors de son dernier déplacement à l'est du pays, c'était contre le MC El-Eulma (0 à 3). Sur ce match, Saâdi espère une bonne réaction de ses joueurs : «Nous allons travailler dès ce soir (ndlr : entretien réalisé hier) pour préparer cette rencontre afin de faire un match plein et gagner face à un adversaire qui réalise une bonne saison.» Saâdi sait que sa mission ne sera pas facile, mais qu'elle ne sera pas impossible non plus, lui qui a roulé sa bosse un peu partout et qui a souvent eu à relever ce genre de défi. Et dire qu'il a failli atterrir en Libye, il y a quelques mois lorsque l'Ittihad Tripoli l'avait fortement sollicité. «Mon instinct m'a apparemment sauvé, sinon j'aurais été au cœur de la batailles, a-t-il souligné. Avant de poursuivre : «Je suis tout le temps en contact avec plusieurs amis libyens qui me donnent des nouvelles sur la tragédie que vit ce pays.» A. Salah-Bey