Investigation n Depuis le départ de Kamel Mouassa à l'USM Blida, la direction de l'USM Alger est à la recherche d'un nouveau coach. Plusieurs noms ont circulé, mais c'est Noureddine Saâdi qui a fait l'objet d'une sollicitation officielle par la direction du club. En effet, alors qu'il y a quelques jours Noureddine Saâdi nous révélait dans ces mêmes colonnes qu'il n'avait eu aucun contact avec la direction du club de Soustara ni avec celle d'un autre club, voilà que les événements s'accélèrent en quelques heures après la rencontre qu'a eue l'ex-entraîneur du Ahly Tripoli avec le président Saïd Allik. Cela s'est passé avant-hier dans la soirée, soit après le match perdu contre l'AS Khroub, le troisième consécutif, qui place les Rouge et Noir à la queue du classement avec zéro point et une entame de championnat jamais connue depuis 21 ans. Il est utile de rappeler que plusieurs CV d'entraîneurs, qu'ils soient algériens ou étrangers, étaient depuis quelques jours sur le bureau du président et que des contacts ont même débuté avec certains, comme Abdelkader Iaïche, l'ex-driver du CA Bordj Bou-Arréridj et qui avait déjà eu l'occasion de travailler à l'USMA en compagnie d'un autre Abdelkader, Amrani, avant que les deux hommes ne quittent la barre technique. Mais pour revenir à l'entrevue entre Allik et Saâdi, ce dernier a rappelé au boss usmiste les conditions dans lesquelles il avait évolué lors de son dernier passage et surtout son départ du club alors que l'équipe était première avec huit points d'avance sur ses poursuivants et alignait une douzaine de matchs sans défaite. Les deux hommes ont abordé, par la suite, d'autres sujets et aspects liés à l'équipe actuelle, avant d'entamer des discussions sérieuses sur la façon de contractualiser éventuellement leur relation de travail et le volet financier. Et c'est sur ces deux points que les discussions ont buté puisque, d'un côté le président Allik offrait un salaire mensuel, alors que Saâdi aurait préféré toucher son dû en trois tranches. Vacciné par certaines aventures du passé, ce dernier voudrait que le club fasse un effort au départ, une façon de montrer son engagement à travailler sur le long terme et d'éviter de voir le contrat écourté pour une raison ou une autre. Le président, lui, a une autre vision puisqu'il considère que l'entraîneur n'a pas à bénéficier d'une prime de signature, mais négocie plutôt un salaire. Saâdi n'est pas contre, sauf qu'il voudrait prendre une partie de ses salaires à l'avance. Et les deux hommes se sont quittés sur ce dilemme sans qu'il soit tranché dans un sens ou dans un autre. Pour leur part, plusieurs joueurs de l'USMA, notamment les cadres tels qu'Achiou, Dziri, Ghazi, Bourahli ou Abdouni, ont vite pris option pour Noureddine Saâdi avec lequel ils ont eu à travailler par le passé et même connu des succès. D'ailleurs, certains d'entre eux n'ont pas hésité à l'appeler au téléphone pour s'enquérir de la situation et surtout l'encourager à venir à l'USMA. Pour eux, seul Saâdi, qui connaît la maison et la mentalité du club, est capable de redresser la barre et de remettre l'équipe en confiance à travers son discours et lui donner une meilleure assise de jeu pour enclencher les bons résultats. Qu'en est-il du côté des dirigeants, même si ces derniers ne veulent pas trop contrarier leur président une fois que ce dernier aura décidé d'opter pour tel ou tel autre entraîneur ? Il se trouve qu'un ou deux membres du bureau directeur d'Allik ne veulent pas de Saâdi en raison de certains malentendus et frictions qui datent. On dit même que ces derniers ont été derrière son dernier départ de l'USMA. Toujours est-il que la piste Saâdi reste l'une des plus plausibles, à moins que la direction usmiste ne change d'avis et opte pour un autre technicien (Iaïche, Fergani, Benchikha, …) car ce ne sont pas les noms qui manquent. Mais encore faut-il trouver le bon.