Résumé de la 76e partie n Un jour, on apprend l'arrivée, au village, d'un sorcier. On dit à Aïcha qu'il peut faire revenir l'homme qu'elle aime. Elle se renseigne et on lui indique où habite l'étranger. Un soir, elle se rend dans la cabane. Elle frappe à la porte. Le sorcier regarde par la fenêtre et aperçoit une femme très mal habillée, les cheveux en désordre. —Que veux-tu ? demande-t-il hostile. —Ouvre, c'est moi, Aïcha Tabehloult ! Il crie : — Tu n'as rien à faire ici, va-t-en ! Elle se met à tambouriner sur la porte. — Ouvre, ouvre ! Lassé, il finit par ouvrir. Elle se précipite dans la cabane et lui raconte sa peine. —Tout le monde se moque de moi, je suis malheureuse loin de mon homme ! Le sorcier l'écoute. Il n'a pas pitié de cette femme mais son insistance à entrer chez lui l'a irrité et il s'est mis à la mépriser. — On dit que tu es sorcier, dit Aïcha. Le sorcier a aussi compris que cette femme est idiote. —Je viens de l'ouest, dit-il, et, effectivement, je suis sorcier. — Sorcier ! Qu'est-ce que cela veut dire ? — Cela veut dire que je réalise des prodiges ! Aïcha s'enthousiasme. — C'est vrai, cela ? Le sorcier sourit, découvrant des dents cariées. — Disons que je suis en mesure de réaliser certains phénomènes étonnants. Aïcha, oubliant l'objet de sa visite, s'écrie : — Tu peux, maintenant, faire apparaître, là, sous mes yeux, un grand plat, plein de couscous et de viande ? — Oui, dit le sorcier Il claque des doigts et aussitôt apparaît un grand plat plein à ras bord de couscous, avec des morceaux de viande. — Tu l'as fait ! s'exclame Aïcha Elle s'approche du plat, l'eau à la bouche. Le sorcier lève ses doigts crochus, fait un geste, en prononçant des paroles mystérieuses. Aussitôt, une sorte de serpent à sept têtes, crachant du feu, apparaît au milieu de la pièce. Il souffle fort, comme un soufflet de forge et on a l'impression qu'un feu est allumé dans sa maison. — Attention ! crie le sorcier Aïcha tombe face contre terre en se cachant le visage pour fuir la vision d'épouvante. — Fais disparaître ce monstre ! supplie-t-elle. Le sorcier claque des doigts. Le souffle et la sensation de chaleur ont disparu mais Aïcha se cache toujours le visage. — Le monstre a disparu, dit le sorcier, tu peux relever la tête ! Aïcha qui ne se cache plus le visage, découvre que le monstre a bien disparu ! (A suivre...)