Appel n Le dirigeant libyen a exhorté dans un message le «groupe de contact» sur la Libye qui se réunit, ce mardi, à Londres pour mettre fin aux frappes» contre son pays, les comparant aux campagnes militaires de Hitler en Europe. «Stoppez votre offensive barbare et injuste contre la Libye», déclare le dirigeant libyen dans un message publié par l'agence officielle Jana. «Laissez la Libye aux Libyens, vous êtes en train de vous livrer à une opération d'extermination d'un peuple en sécurité et de détruire un pays en développement», a ajouté le dirigeant libyen. Et de poursuivre : «Vous ne réalisez pas en Europe et aux Etats-unis que cette opération militaire barbare et maléfique ressemble aux campagnes de Hitler alors qu'il envahissait l'Europe et bombardait la Grande-Bretagne.» «Pourquoi vous attaquez quelqu'un qui combat le réseau d'Al Qaîda», s'est interrogé le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, qui accuse les rebelles d'agir pour le compte du réseau de Ben Laden. «Laissez l'Union africaine gérer la crise, la Libye acceptera tout ce que cette union décidera», a-t-il assuré. Sur le plan international, une quarantaine de pays et d'organisations régionales sont attendus ce mardi dans la capitale britannique pour la première réunion du «groupe de contact» sur la Libye, chargé du «pilotage politique» de l'opération internationale dont le volet militaire est désormais sous commandement de l'OTAN et de la préparation de l'«après-Kadhafi ». Le régime libyen est confronté depuis le 15 février à une révolte populaire. Une intervention de la coalition internationale, autorisée le 17 mars par le Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger les civils a débuté le 19 mars. Les frappes aériennes sur des objectifs militaires du colonel Kadhafi ont arrêté son offensive contre Benghazi, bastion des rebelles, puis ont permis aux insurgés d'avancer rapidement et de reprendre villes et terminaux pétroliers de l'Est. Ces frappes ont été aussi menées en différents points du pays, notamment dans la banlieue de Tripoli. La coalition internationale, dont les opérations seront désormais commandées par l'OTAN, a poursuivi ses frappes hier soir, menant des raids sur des positions des forces loyalistes dans les régions de Mezda, Gharyan et Sorman, ainsi que sur Tajoura, près de Tripoli. Dans un discours télévisé le président américain, Barack Obama, a justifié hier soir sa décision d'intervenir en Libye, affirmant qu'elle avait «empêché un massacre». Il a cependant déclaré qu'il n'était pas question d'outrepasser le mandat de l'ONU pour chercher à renverser le dirigeant libyen par la force même s'il «ne fait aucun doute que la Libye et le monde se porteraient mieux si Kadhafi n'était plus au pouvoir.» «Kadhafi doit partir immédiatement», ont estimé pour leur part le président français, Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, David Cameron, appelant dans une déclaration conjointe le Conseil national de transition (CNT), représentant des rebelles à «instaurer un dialogue politique national» afin d'«organiser la transition.»