Impact n Un large aperçu a été donné sur cette étude, son intérêt et son impact sur l'avenir de cette région qu'est la steppe algérienne. La salle de conférence de l'Itmas de Djelfa a accueilli, il y a quelques semaines, un atelier national pour la présentation et la validation des résultats de l'étude intitulée «Identification et cartographie des zones potentielles à l'agriculture en steppe». L'organisateur de cet atelier, le Haut Commissariat de la Steppe (HCDS), est aussi le maître d'ouvrage. Cette étude a été réalisée par le Bureau national d'études pour le développement rural (Bneder), qui est passé récemment, par un décret présidentiel, sous la tutelle du département du Dr Rachid Benaïssa. L'atelier s'est déroulé devant un parterre de personnes venues de plusieurs institutions, comme les directions des services agricoles et les conservations des forêts des 19 wilayas steppiques et agropastorales, de l'Agence spatiale algérienne (Asal), des universités de Tébessa, Batna et Laghouat, du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (Crstra), la Direction générale des forêts (Dgf), l'Institut national des systèmes d'irrigation et de drainage (Insid), l'Institut national de la recherche forestière (Inrf), l'Institut national de recherche agronomique d'Algérie (Inraa), le Commissariat de développement de l'agriculture des régions sahariennes (Cdars) et le bureau d'études conseil Getic, pour ne citer que ceux-là. C'est M. Guellil, haut commissaire au développement de la steppe, qui a procédé à son ouverture en donnant un large aperçu sur cette étude et en précisant son intérêt et son impact sur l'avenir de la steppe. Une région dans notre pays sensible et sujette à un développement pas souvent orienté vers une préservation de ses potentialités. Notamment de la part des éleveurs et des agriculteurs, acteurs essentiels. Les véritables bergers, en effet, plutôt tendance à se faire rares. Parole a été donnée ensuite aux représentants du Hcds et du Bneder qui ont exposé les différentes étapes et les résultats de l'étude. Ainsi se sont succédé MM. Amaouche Idriss, chef de projet Hcds, Salamani Mustapha, expert et professeur à l'Usthb, Hirche Aziz, expert et docteur d'Etat à l'Usthb, Zaïtri Ali, chargé d'études Bneder et Ghachi Azzouz, expert pédologue Bneder. Chacun, dans sa spécialité, s'est étalé sur les différents volets du projet. «Le cadre de déroulement de l'étude, son suivi et son évaluation», les résultats du projet, à savoir «la carte de l'occupation des terres (COT)» et la «carte de l'état des parcours», ainsi que la base de données cartographiques et alphanumériques ont été l'essentiel de la présentation. S'en est suivie une série de recommandations et d'orientations quant à l'application des résultats. Et avant d'ouvrir les débats avec les spécialistes et autres acteurs de la steppe, présents en force pour la circonstance, le directeur général du Bneder, M. Salah-Bey Aboud, est intervenu pour souligner le caractère singulier de ce projet. Selon lui, il a été beaucoup plus «une œuvre collective» qu'une étude classique, vu la synergie et l'étroite collaboration qui ont caractérisé sa réalisation entre le Bneder et le Hcds. Le premier responsable du bureau d'études a rappelé également l'immensité du territoire couvert par l'étude, soit près de 28 millions d'hectares, sachant que le contrat en prévoyait 20 millions. Il est revenu également sur le volume de travail réalisé qui a nécessité une forte mobilisation de la ressource humaine : 37 cadres et techniciens du bureau d'études, 8 experts universitaires et une quarantaine de manœuvres de terrain pour les travaux de pédologie, sans compter la logistique.