Perspectives n Le Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, en phase de restauration, sera livré en septembre prochain. «Nous veillons à la relance de la pratique théâtrale. Il est vrai que nous ne sommes pas encore installés, mais administrativement nous existons en tant qu'institution. Nous avons des projets et plusieurs productions. Nous avons participé à des festivals (le Festival du théâtre professionnel, le Festival international et le Festival du théâtre amazigh)», dira Lotfi Bousbaâ, directeur de cette institution. Ce dernier, qui a fait savoir que les répétitions se font au niveau de la Maison de la culture d'Oum El-Bouaghi, souligne : «Le but de notre théâtre est de s'ouvrir au grand public et d'accompagner les jeunes amateurs dans leurs projets.» Notre souci majeur est «d'assurer la relève.» Dans cette perspective, «nous misons sur la formation, qui est notre cheval de bataille. Nous avons organisé des stages en direction des jeunes, à l'issue desquels nous avons formé des animateurs amenés à activer dans le domaine théâtral, et nous comptons, à l'avenir, initier d'autres stages dans différents domaines de l'activité théâtrale, à savoir l'actorat, la scénographie, la mise en scène, l'écriture… Nous n'avons pas la prétention de former des professionnels, mais d'inculquer aux jeunes les bases de l'art des planches pour qu'eux, par la suite, forment d'autres jeunes. En fait, par ces différents stages, nous formons des animateurs». Notons que les stages initiés par le Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, articulés en cours théoriques et pratiques,ont porté leurs fruits. «Nous avons maintenant six troupes d'amateurs qui activent au niveau de la ville», dit-il. Lotfi Bousbaâ, qui annonce la tenue prochaine d'un stage consistant à initier les jeunes à l'art de la marionnette, qui est une forme d'expression théâtrale à part entière, tient à préciser que la politique du Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, à savoir sa ligne directrice, est de «faire sortir la pratique théâtrale de la banalité en l'inscrivant dans la rigueur, le sérieux, la créativité et surtout le professionnalisme». Enfin, le Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, qui s'attelle à découvrir de jeunes talents, à les former aux différents aspects de l'art de la scène, a des projets en vue. Après Kef Enmeur, il compte en préparer d'autres : une pièce, un monologue et une production pour enfants. Il a un projet d'une pièce en langue amazighe. Toutes ces productions permettront au Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi de s'imposer comme une plaque tournante du théâtre algérien. En guise de conclusion, notons que d'autres théâtres régionaux seront opérationnels. Il s'agit de trois théâtres : ceux de Mostaganem, de Tlemcen et de Djelfa qui s'ajouteront aux autres déjà existants.