Résumé de la 35e partie n Le père et le frère de Nadjet ont menacé Salim de prison s'il continue à l'importuner. La jeune femme ne dit rien à son mari et décide de reprendre ses cours à l'université. Rabah l'a déposée, elle s'est engouffrée dans l'université sans se retourner. Elle s'apprête à rejoindre sa salle de cours quand elle le voit devant elle. Elle recule, comme pour fuir mais il la prend par la main et la tire. — Viens, dit-il, j'ai à te parler ! Elle a si peur qu'elle n'ose pas refuser. — je veux juste te parler… Il lui fait quitter le bâtiment et l'entraîne vers le parc qui jouxte le campus. Il l'oblige à s'asseoir sur un banc et il prend place à ses côtés. Brusquement, il se fait plus doux, affectueux même. — Nadjet… Elle se cache aussitôt le visage dans les mains et se met à pleurer. Il est très ému et essaye de la consoler. — Je sais, ce n'est pas ta faute, tu as dû souffrir toi aussi… Mais maintenant, tout est fini, je suis là ! Nadjet lève vers lui une face éplorée. — Tu n'as donc pas compris qu'il est trop tard ? — trop tard ? il n'est jamais trop tard ! Puisque je suis là… — Mais je suis mariée… Salim secoue la tête. — Nous allons partir tous les deux, tu referas ta vie… — Ce sera notre enfant ! C'est à son tour de secouer la tête. — Non, Salim, c'est trop tard, trop tard ! Si tu m'aimes, ne reviens plus me voir ! Laisse-moi ! Il s'emporte. — Ainsi, tu es complice de ceux qui nous ont séparés ? — Non, mais je ne peux plus être avec toi ! — Tu ne veux plus être avec moi ! Un vigile de l'université vient vers eux. — Que se passe-t-il ? demande-t-il, mademoiselle, vous avez besoin d'aide ? — Non, non, dit-elle, ce n'est rien… Elle se lève. Salim veut la forcer à se rasseoir, elle lui résiste. — Je dois aller en cours ! Il la suit. — Je reviendrai, demain, après-demain, les jours suivants, je saurai où tu habites, je t'enlèverai s'il le faut ! Tu es à moi, à moi ! Personne ne pourra nous séparer ! Et il s'en va. Nadjet, effondrée, reste un long moment, hébétée. Quand elle reprend ses sens, elle sort téléphoner à Rabah. — Viens me chercher, dit-elle. Elle a décidé de tout lui raconter. Le fardeau est trop lourd pour continuer à le porter seule. (A suivre...)