Résumé de la 36e partie n Salim revoit Nadjet et lui demande de quitter son mari. Elle refuse, il la menace. La jeune femme décide de tout raconter à Rabah. Rabah est indigné. — Je dépose immédiatement plainte, dit-il. — Non, dit Nadjet, si tu le fais, il va se venger ! Elle regarde derrière elle, comme si elle avait peur de le voir surgir. — Je ne le crains pas, dit Rabah… — Je ne voudrais pas qu'il te fasse du mal ! Elle lui prend la main et la serre fortement. Cette marque d'affection émeut le jeune homme. C'est la preuve irréfutable que Nadjet tient à lui. — S'il revient, je lui parlerai, dit Nadjet. je lui dirai que je ne tiens plus à lui, que j'ai un mari que j'aime… Il comprendra ! Elle lui demande de ne rien dire à sa famille. — Tu as raison, dit Rabah, pas la peine d'ameuter tout le monde ! Le lendemain, il tient à l'accompagner à son cours. Il la dépose et s'en va. Brusquement, comme mû par un pressentiment, il retourne à l'université, gare sa voiture et entre voir si Nadjet est en cours. Il la trouve en prise avec Salim qui, comme la veille, tente de la forcer à l'accompagner. — Nadjet ! Le jeune homme la lâche aussitôt. Elle court se réfugier auprès de son mari. — Oh, Rabah ! — C'est fini, dit Rabah, il ne te fera pas de mal ! Il pointe un index menaçant vers Salim. — Toi, si tu ne laisses pas ma femme tranquille, je t'enverrai en prison ! — C'est mon amie, dit Salim sur le même ton ; j'ai fait de la prison pour elle, ses parents l'ont forcée à t'épouser, mais c'est moi qu'elle aime ! Sa voix se fait plus douce. — Viens avec moi, Nadjet ! Rabah la tient. Les étudiants commencent à s'attrouper. Salim ricane. — Regardez-le, il la tient ! Il a peur qu'elle le quitte pour moi ! Mais je vous le dis à tous, c'est moi qu'elle aime ! Elle va venir avec moi ! Viens Nadjet ! Rabah relâche son étreinte. Nadjet se dégage. Elle regarde Salim et lui crie. — Laisse-moi tranquille, je ne veux pas aller avec toi ! — Elle a peur de lui, dit Salim, mais c'est avec moi qu'elle veut aller ! — Non, non, crie Nadjet, je ne veux plus de toi, pauvre fou ! Et elle se blottit dans les bras de Rabah. Salim, comme frappé de paralysie, reste un moment sans bouger. Puis un éclair sanglant passe dans ses yeux. — Tu es à moi, dit-il à Nadjet, à moi… Il tend le poing. — Que tu le veuilles ou non ! Je reviendrai te prendre, de gré ou de force ! Et il s'en va, en fulminant. (A suivre...)