Dépistage n Face à la multiplication des cas de cancer aujourd'hui, seul le diagnostic à temps permet d'en cerner les données épidémiologiques et de réduire la mortalité. Au terme de cette journée, les médecins et spécialistes ont noté d'abord la nécessité de disposer d'un registre national de cancer et d'un registre du cancer colorectal et de développer la célioscopie pour certains cancers. Ce registre regroupera les prévalences de l'incidence de ce type de cancer en vue d'appréhender les chiffres nationaux de cette pathologie et tous les types de cancers et les traiter précocement. Il faut savoir que lorsque ce cancer est accessible au diagnostic précoce, son traitement conduit dans 80% à 90% des cas à la guérison totale, selon des spécialistes. «Malheureusement, ce n'est pas encore le cas puisque les malades arrivent dans nos services à un stade très avancé de la maladie. Le taux de mortalité est donc très important. Soit 50% des cas», souligne le Dr Yacine Terkmane, vice-président de l'association El-Badr (Association d'aide aux malades atteints de cancer) de Blida, vice-président du Conseil régional de l'ordre des médecins de Blida. Les orateurs ont aussi mis l'accent sur la nécessité d'une concertation entre les différentes disciplines médicales qui prennent en charge cette pathologie pour une meilleure prise en charge. «Il devrait y avoir des consultations oncogénétiques. Des formes familiales existent et sont liées à des anomalies génétiques», reprend le Dr Terkmane. Le Pr Si Ahmed assure que le cancer colorectal est un problème de santé publique. «C'est une pathologie préoccupante sur laquelle on doit s'attarder pour pouvoir définir une politique de santé ayant accès au cancer, dont le cancer colorectal», déclare-t-il à InfoSoir. Il estime qu'il faut «non seulement essayer de voir comment assurer une prise en charge thérapeutique correcte, mais également comment arriver à la prévention, au diagnostic précoce et à un dépistage de masse chez la population à risque âgée de plus de 50 ans. Ainsi que les populations à très haut risque ayant des antécédents familiaux ou ayant une base génétique.» Ce spécialiste appelle à la tenue d'une conférence de consensus organisée par des spécialistes, à l'initiative des hautes autorités de la santé, pour que les recommandations soient appliquées sur le terrain, dont le diagnostic à temps de ce type de cancer qui permettra déjà de cerner les données épidémiologiques et de réduire la mortalité, qui est en augmentation. Il appelle à la création d'un registre national du cancer, sachant qu'il existe des registres du cancer dans certaines régions. «Nous avons besoin d'un registre national pour appréhender au mieux la situation épidémiologique», préconise-t-il.