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Histoires vraies
Les bourgeois de Cologne (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 16 - 04 - 2011

Résumé de la 3e partie n Georges Kholer, craignant la réaction de son père, préfère se débarrasser de la domestique, Anna, qu'il a mise enceinte...
Il y avait sur la boîte à gants de la voiture un élastique large et solide destiné à maintenir les cartes routières. Il a arraché cet élastique et a étranglé Anna. Ensuite, il a foncé sur l'autoroute jusqu'à un chemin forestier. Il s'est enfoncé le plus loin possible dans les bois pour y cacher le corps. Il a arraché les boutons de nacre de son veston à cause des empreintes d'Anna qui s'était agrippée à lui.
Puis il est retourné à Cologne, toujours à une vitesse folle, et a jeté dans le Rhin tout ce qui pourrait le compromettre, le sac à main et les papiers d'Anna, même l'élastique. Il a fait laver la voiture dans une station-service, essuyé lui-même le tableau de bord, le volant et l'intérieur des portières, puis il est arrivé chez ses parents, sa veste sur l'épaule, l'air d'un bon garçon bien gentil et bien obéissant, venu pour une semaine de vacances.
Six jours plus tard, le corps d'Anna était identifié, sa liaison avec Georges révélée et il passait aux aveux sans réticence, avec une sorte de soulagement, réclamant le rétablissement de la peine de mort «pour que sa tête soit la première à tomber».
«J'ai voulu mourir aussi, je n'en ai pas eu le cran ! Et j'ai tué le seul être que j'aimais !»
Ces déclarations emphatiques furent faites au moment de l'inculpation. Mais au tribunal, Georges se bat pour éviter la réclusion à vie. Sa famille a proposé aux parents d'Anna une somme de vingt-cinq mille marks s'ils ne se portaient pas partie civile.
Les deux avocats de Georges développent la théorie selon laquelle le garçon n'aurait pas tué s'il n'avait pas craint autant son père. Ils rappellent que ce père avait déjà menacé de déshériter son fils lors d'une première liaison avec une «petite» secrétaire. On met en valeur un détail (important, paraît-il). Les relations commerciales entre les deux maîtres du houblon auraient été affectées par le scandale d'une liaison ou d'un mariage avec Anna ! Et Georges le savait. Son père aurait rompu avec Ader Krantz une association qui bénéficiait aux deux sociétés.
Enfin, le père déclara lui-même à la barre :
«Je suis responsable, mon fils me craignait trop. Il me craint depuis toujours. Il a accumulé les complexes d'infériorité. Il a tué à cause de moi.»
La famille d'Anna, simple et modeste, a retiré sa plainte devant le chagrin de la famille de Georges. Ils ont entendu sans frémir que leur fille avait peut-être eu l'intention de «mettre le grappin sur un héritier en le mettant devant un ‘'bébé accompli''».
Anna, petite bonne bien sage, au sourire plein de charme et de gentillesse, n'avait en fait pas grand monde pour la défendre, à part le procureur.
Quant au bébé de six mois, il fut dit que l'on aurait pu le sauver par césarienne si l'assassin, pris de remords, avait transporté la mère à l'hôpital aussitôt après le crime.
Mais il y avait ce soi-disant brouillard rouge, guère de remords, et, à travers la mère, n'était-ce pas surtout le bébé que Georges supprimait ? C'est quelque chose de grave que d'avoir un enfant, d'important, qui donne des responsabilités, qui oblige les pères et mères à devenir adultes. Cela fait plus peur qu'un père, un bébé ! Les psychiatres amenés par la défense eurent tout loisir de broder sur la question du bébé...
Le crime paraît bien facile et l'art de la justice est si difficile...
Et Georges Kholer a vécu quinze ans de réclusion criminelle entre 1961 et 1976. Il a retrouvé la vie à quarante ans.


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