C'est ce qu'a estimé ce matin Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN. «A partir du moment où des armes circulent à nos frontières sans contrôle, il est normal qu'elles soient utilisées à mauvais escient…» A une question de savoir s'il y a un lien entre la recrudescence des actes terroristes, ces dernières semaines, dans notre pays et la circulation des armes à nos frontières sous entendu du fait de la situation en Libye, Abdelaziz Belkhadem a répondu par l'affirmative. «Certainement. Là où il y a des zones de turbulences, là où il y a de l'instabilité politique, si elle est doublée par une circulation des armes, personne ne sait où vont ces armes-là», a-t-il déclaré. «Et à partir du moment où ces armes circulent sans contrôle, il est normal qu'elles soient utilisées à mauvais escient et par n'importe qui et non pas par les forces légales qui doivent utiliser ces armes-là, c'est-à-dire les forces de la gendarmerie, de la police et de l'armée», a-t-il expliqué, ce matin, à la Chaîne III. Abordant la campagne d'accusation lancée contre notre pays concernant la présence de mercenaires algériens en Libye malgré les démentis officiels, le SG du FLN a indiqué que «l'Algérie ne peut pas s'ingérer dans les affaires des autres comme elle n'accepte pas que les autres s'ingèrent dans les siennes. A ce titre nous sommes très chatouilleux sur notre souveraineté et nous nous interdisons de nous ingérer dans les affaires des autres, encore moins d'envoyer des mercenaires, parce que d'abord nous sommes contre le mercenariat où qu'il se trouve, ensuite la Libye est un pays frère», a-t-il souligné. Selon Abdelaziz Belkhadem ce qui se passe en Libye est une affaire entre Libyens qui doit être réglée entre Libyens loin de l'ingérence étrangère et loin de l'action militaire. «Ces problèmes entre Libyens doivent se régler par le dialogue entre Libyens et seulement entre libyens». Interrogé sur la situation au niveau des pays voisins de l'Algérie et au niveau de ses frontières, il a souligné que les peuples sont souverains et qu'ils ont le droit de choisir leurs gouvernants et ils peuvent détrôner leurs gouvernants. «L'important est que ce soit de la libre décision de ces peuples et non pas une manipulation qui vient succéder à une protestation.» Parce qu'il est normal, explique-t-il, que dans «chaque pays, il y ait des insuffisances, l'important est que les citoyens puissent s'exprimer librement et choisir leurs gouvernants loin de l'utilisation de la force, loin de la destruction des potentialités de ces pays.»