Objectif n La Sonelgaz produira de l'énergie électrique à partir de l'énergie solaire à l'horizon 2012, mais avant cette date, cette société nationale produira des panneaux photovoltaïques. «Dans notre stratégie de développement et d'utilisation des énergies renouvelables, nous avons dit que ce qui serait bon pour notre pays, c'est non seulement d'utiliser des énergies renouvelables et d'importer tous les équipements nécessaires, mais aussi de développer une véritable technologie algérienne avec des compétences algériennes et un savoir algérien», a indiqué récemment, le P-DG de Sonelgaz, M. Bouterfa, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «C'est ce que nous allons faire grâce à notre projet domicilié au niveau de notre dernière acquisition de Rouiba Eclairage», a ajouté M. Bouterfa. L'unité de Rouiba a été transférée par l'Etat à la Sonelgaz pour promouvoir les énergies renouvelables qui représentent désormais, un nouvel enjeu pour notre pays, notamment avec la nouvelle tendance visant à développer les énergies dites «propres». «L'Algérie ne devrait pas échapper à cette tendance quoiqu'en matière d'émission nous soyons un des pays qui utilisent un gaz propre donc qui émet beaucoup moins de CO2 par habitant, cependant le gaz naturel est une énergie non renouvelable ; ainsi, il est important pour notre pays d'avoir une stratégie pour aller vers la mix énergétique, et c'est dans ce cadre-là que le ministère de l'Energie et des Mines mène une politique pour que dans les 30 ans à venir, il y ait une mix énergétique intéressante», a souligné le P-DG de Sonelgaz. Pour certains spécialistes, 4% de notre énergie solaire pourrait couvrir toute la demande de l'Europe en électricité. «Cependant, il ne suffit pas seulement d'avoir de grandes potentialités de production, mais il faudrait pouvoir transporter cette énergie, la distribuer et la convertir», a indiqué M. Bouterfa. Notre pays vise un scénario de pénétration de 15 à 30% d'énergie électrique à partir de l'énergie solaire, soit entre 4 000 et 12 000 mégawatts à l'horizon 2040. Pour développer ses potentiels, l'Algérie comptera sur ses propres moyens et ses propres compétences avec, bien sûr, le soutien de l'Etat en matière de financement. En effet, c'est l'Etat qui a les moyens de soutenir ce secteur. «Si l'Etat veut aller vers un mix énergétique et ce, afin d'introduire les énergies renouvelables, il faudrait bien que quelqu'un mette la main à la poche. Ainsi, l'Etat a un grand rôle à jouer pour booster cette énergie», a expliqué M. Bouterfa. Interrogé auparavant sur les redevances non payées de Sonelgaz, il a indiqué qu'elles sont devenues un phénomène «cyclique». «Nous sommes toujours sur un portefeuille de 40 milliards de dinars de créances qui passent d'une année à une autre. En fait, ce montant n'est jamais le même, car il y a de l'argent qui rentre et de l'argent qui ne rentre pas, par conséquent cela se reconstitue», a-t-il expliqué.