Suggestion n Les taxes appliquées à l'importation des équipements de sécurité pour les conducteurs de moto sont de 52%. Les professionnels appellent à leur exonération. Le non-respect des mesures de sécurité des conducteurs de moto dont l'équipement en tenue spéciale protectrice est à l'origine des accidents routiers les plus meurtriers, n'est plus à démontrer. Selon les professionnels du secteur, cela ne provient pas de la méconnaissance des règles de sécurité mais plutôt de la cherté des articles de sécurité. Quand on sait qu'un casque homologué coûte quelque 70 000 DA et que le coût global des équipements de sécurité dépasse parfois le prix même de la moto, il est plus facile de comprendre pourquoi les jeunes préfèrent s'aventurer en moto sans nulle protection. En effet, il n'est pas donné au simple citoyen de se procurer un équipement coûtant en moyenne 250 000 DA. Les articles vendus à bon prix sur le marché sont, selon des professionnels, plus esthétiques que protecteurs. Afin de revoir ces prix à la baisse, l'exonération des taxes appliquées pour l'importation des équipements de sécurité pour les deux-roues est fortement recommandée par les professionnels du secteur. «En exonérant ces articles, la recette de l'Etat va perdre un peu, mais on gagne des vies et aussi un budget destiné à la prise en charge des handicapés causés par ces accidents», a plaidé Baloul Chihab, président de la Fédération nationale des sports mécaniques, qui s'exprimait en marge de l'ouverture du Salon international des deux-roues, hier, à Alger. Placée sous le thème de la prévention routière, la quatrième édition du Salon international des deux-roues qui se poursuit jusqu'à samedi prochain au Palais des expositions est une occasion pour la vingtaine d'exposants représentant les différents constructeurs de motos, de scooters et de cycles de faire connaître leur produit mais aussi de mettre en avant leurs préoccupations. Présente au salon, la présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées, Mme Flora Boubergout a appelé les pouvoirs publics à la mise en place de pistes cyclables pour les usagers de moto. «Certes le visiteur pourra admirer les petits engins, mais derrière tout ça il y a le danger du handicap si on ne respecte pas les normes de sécurité requises dans ce domaine», a-t-elle ajouté. Selon le directeur du Salon, Rabah Ouchaoua, l'objectif majeur de ce salon est de regrouper dans un même espace ceux qui activent dans les cycles et motocycles, et le visiteur admirateur des petits engins. La cérémonie d'ouverture a été assurée par l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Lebbib, le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), Rachid Fezouine et les représentants de la Gendarmerie Nationale, de la DGSN, de la Protection civile et de la Douane.