Contestation A cinq mois des Jeux panarabes, rien ne va plus à la Fédération algérienne de voile où la gestion du président Aït Ali est contestée par son vice-président, Hocine Ghilès, et une bonne partie de la famille de la discipline. Tout n?est pas rose dans bon nombre de nos fédérations sportives. Cette fois, c?est la Fédération algérienne de voile qui sort de l?anonymat à travers une correspondance adressée par son premier vice-président, Hocine Ghilès, au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) dans laquelle il dénonce la détérioration de la situation au sein de cette discipline et la gestion de l?actuel président qui se détourne complètement de l?orientation de développement qu?elle devrait entreprendre. Cette sortie de M. Ghilès intervient après que le premier vice-président eut épuisé toutes les voies réglementaires de contestation auprès du bureau fédéral et de l?assemblée générale. Il faut dire que la plupart de la famille de la voile, notamment les membres de l?AG, les techniciens et autres dirigeants de club, sont unanimes autour des griefs faits au premier responsable de la fédération, malheureusement personne ne veut vraiment se mouiller. Par son action, l?auteur de la contestation ouverte voudrait tirer la sonnette d?alarme et attirer l?attention des pouvoirs publics afin qu?ils se penchent sérieusement sur la situation de cette discipline et ce à quelques mois seulement des Jeux panarabes qu?accueillera notre pays. Que reproche-t-on exactement à la gestion de M. Aït Ali ? D?abord, il semble qu?il se limite à une gestion purement administrative de la fédération en contradiction totale avec le développement de la discipline. Selon M. Ghilès, rien n?est entrepris pour diagnostiquer la situation de la voile en Algérie afin de proposer des solutions réelles de relance et de développement. Les compétitions connaissent de plus en plus de faibles participations en raison des difficultés que vivent les ligues et les clubs qui ne reçoivent pratiquement plus d?aide de la fédération. Les résultats sur le plan international sont en nette régression alors que l?Algérie comptait parmi les meilleures nations aux niveaux arabe et africain. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est le non-respect de la réglementation lors de la convocation de la dernière assemblée générale qui, selon M. Ghilès, s?est tenue de manière presque clandestine. En effet, cette dernière devait être tenue le 29 janvier dernier à Oran, histoire d?atténuer la protesta, alors que le MJS recommande aux fédérations de tenir leur assemblée à Alger pour favoriser une meilleure participation des membres de l?AG, mais voilà qu?elle est reportée au 18 février. Rebelote, l?AG est encore une fois reportée au 4 mars, sans en préciser le lieu de déroulement. Finalement, elle aura lieu à Sidi Fredj à ladite date, au moment où plusieurs membres auraient rallié la capitale de l?Ouest, car n?ayant pas été informés à temps ! Pourtant, les règlements sont clairs à ce sujet : convocation des membres de l?AG au moins quinze jours à l?avance en plus d?un communiqué à publier dans la presse. Le comble, le bilan moral et financier n?a pas été présenté lors de l?AG au grand mépris de la réglementation. Pour rappel, M. Aït Ali, dont la devise serait : «Voyager et faire voyager», selon ses détracteurs, a été désigné par le bureau fédéral, au début de l?année 2003, à la suite du retrait de confiance à son prédécesseur, M. Amalou. A souligner que cette procédure a été supprimée puisque c?est l?AG qui élira dorénavant le président de fédération selon les nouveaux textes.